Cameroun: les prix des ânes explosent

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Le 22/08/2016 à 17h46, mis à jour le 22/08/2016 à 19h59

Revue de presseL'âne est désormais un animal de plus en plus recherché en Afrique au sud du Sahara. Sa peau est très appréciée par les Asiatiques, dont certains consommerait la viande. Du coup, c'est l'inflation du prix du baudet sur les marchés. C'est le cas au nord du Cameroun.

Kiosque le360 afrique : C’est la revanche du baudet. Il est le plus mal aimé des animaux domestiques (labour, transport, etc.) et pourtant le plus utile dans de nombreux pays africains. Du coup, son prix sur le marché était le plus bas quand il trouvait preneur.

La situation a radicalement changé dans de nombreux pays. «Aujourd’hui, cet animal ne se vend plus à moins de 40.000 FCFA dans la même ville. Et pour cause ! Sa peau est très recherchée. Les occidentaux achètent déjà une peau d’âne à 40.000 FCFA», lit-on dans cameroun24.net.

Pourquoi cette soudaine flambée du cours de l’âne en Afrique ? Si aucune information ne filtre sur les raisons des achats de peaux d’ânes par les occidentaux, il semble que chez les Asiatiques la peau d’âne a des vertus considérables.

Reste que dans les régions du nord du Cameroun, on n’est pas resté longtemps sans rien faire avec la viande d’âne. Cette denrée entre désormais dans certaines localités dans les mets des populations. «Le cercle des consommateurs de la viande de l’âne s’élargit. Le marché de Mayo-Plata dans le département du Mayo-Sava tient sa célébrité de la commercialisation de la viande de cet animal sous forme de viande à la braise. Dans bon nombre de localités de l’extrême-nord, l’âne rentre dans la liste des présents qu’on apporte à la belle-famille quand on vient demander la main d’une jeune fille. A Maroua, les mordus de viande de l’âne se rendent tous les samedis au quartier Doualaré où le méchoui de la viande de l’âne est vendu», informe le site d’information.

Face à cette situation, la question de la préservation du cheptel d’ânes se pose avec acuité. Des voix s’élèvent pour gérer l’abattage et surtout la quantité d’ânes à abattre afin que cette recherche de peaux d’ânes n’altère pas la pérennité du cheptel. Et allant dans ce sens, beaucoup pensent que l’élevage d’ânes devient une filière qui offre une opportunité de développement intéressante. 

Par Kofi Gabriel
Le 22/08/2016 à 17h46, mis à jour le 22/08/2016 à 19h59