Parce qu'elles ne parlaient pas les langues locales, à savoir le swahili et le nande, deux femmes ont été lynchées et brûlées vives, dans ce qui aurait pu être un banal contrôle routier. C'est ce qu'a affirmé à l'agence Reuters, le maire de Butembo, ville de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il y a une dizaine de jours, un massacre a été commis à Beni, toujours à l'Est de la RDC; 50 personnes avaient été tuées. Du coup, la population en proie à la paranoïa, a accusé les deux femmes d'être des soutiens des rebelles et de vouloir causer l'insécurité.
Cet évènement s'est produit quand des milices d'auto-défense ont arrêté deux véhicules de transport touristique à Butembo pour un contrôle d'identité. Les deux femmes sont rapidement soupçonées d'êtres des hutues rwandaises. Avant que la police ne puisse intervenir, la population s'est emparée d'elles et l'innommable s'est produit.
Une véritable psychose s'est installée et la population estime que les autorités congolaises sont incapables de la défendre. Beaucoup affirment que les rebelles ADF Nalu sont soutenus par les hutus rwandais.