Kenya: des primes pour dénicher des terroristes présumés

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Le 26/09/2016 à 07h45

Les services de sécurité kényans ont annoncé une prime de 20.000 dollars (1 dollar = environ 101 shillings) en contre-partie de toute information de nature à contribuer à l'arrestation d'un terroriste présumé, soupçonné d'avoir perpétré une attaque dans la ville côtière de Lamu.

Le ministère kényan de l'Intérieur a indiqué, samedi, que le suspect, Ramadhan Kioko, aurait commis un attentat à l'explosif le 26 juillet dernier dans la ville de Lamu, blessant cinq soldats de l'armée régulière.

Les autorités ont publié la photo du suspect, mettant en garde qu'il est "dangereux" et pourrait "être armé", exhortant la population à fournir toute information susceptible de les aider à l'interpeller.

Les soldats blessés, lors de cet attentat, faisaient partie d'un groupe chargé d'ériger un mur le long de la frontière entre le Kenya et la Somalie, destiné à décourager les miliciens du groupe terroriste somalien Al-Chabab de s'infiltrer sur le territoire kényan pour y commettre des attaques terroristes.

La Police avait également proposé une prime de 20.000 dollars pour toute information qui aidera à arrêter le terroriste présumé, Abdullahi Abdi Sheikh, accusé d'avoir orchestré une série d'attaques au Kenya, notamment à Lamu. Son portrait avait été publié.

Récemment, la Police kényane a fait état de l'arrestation de quatre présumés membres d'Al-Chabab à l'intérieur d'une Mosquée de Lamu, peu après une attaque survenue dans le Nord-Est du Kenya par des individus qui seraient membres d'Al-Chabab, tuant cinq policiers et blessant d'autres.

La région du Nord-Est du Kenya et les localités situées à la frontière avec la Somalie, notamment Mandera, Wajir et Garissa, sont les plus visées par le groupe Al-Chabab.

En septembre 2013, les Chabab, sous le giron du réseau terroriste à Al-Qaïda, avaient tué 67 personnes dans l'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi. En avril 2015, ils ont tué 148 personnes dans l'attaque de l'Université kényane de Garissa, à environ 150 km à l'ouest de la frontière somalienne.

Les Chabab avaient déjà perpétré plusieurs attentats dans ce pays d'Afrique de l'Est, en représailles au déploiement de troupes kényanes en Somalie, en octobre 2011, dans le cadre de la force de maintien de la paix de l'Union africaine.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 26/09/2016 à 07h45