Centrafrique: un commandant de l’armée tué, les représailles font 11 morts

DR

Le 06/10/2016 à 16h40, mis à jour le 06/10/2016 à 17h45

Des groupes d'autodéfense d'un quartier musulman de Bangui ont tué un commandant de l'armée centrafricaine. Il s'est ensuivi des représailles qui ont fait 11 morts en deux jours. La tension est vive entre les chrétiens et les musulmans, plusieurs mois après l'élection d'un nouveau président.

C’est une lapalissade de dire que la paix est bien fragile en Centrafrique. Mardi 5 octobre, Marcel Mombeka, un commandant de l’armée centrafricaine a été tué dans le quartier PK5 de Bangui, à majorité musulmane.

Le commandant a été mortellement touché par balle alors que son véhicule stationnait non loin du marché, en compagnie de son fils de 14 ans qui a été légèrement blessé mais dont les jours ne sont pas en danger. 

Le ministre centrafricain de la Sécurité a affirmé que les auteurs du meurtre sont des "groupes d’auto-défenses". Il s’ensuivit alors une véritable flambée de la violence. Trois bergers peuls de confession musulmane ont été immédiatement tués dans la même journée en représailles alors qu’ils faisaient paître leur troupeau devant l’abattoir de Bangui dans le 6e arrondissement.

Et mercredi déjà, on faisait état de 6 morts. Actuellement, "le bilan est de 11 morts du côté de la population musulmane, 14 disparus et 14 blessés", a déploré le directeur de communication de la Minusca, Hervé Verhoosel. 

Le calme était revenu jeudi, mais ces faits montrent combien il est facile à la Centrafrique de basculer dans la violence.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 06/10/2016 à 16h40, mis à jour le 06/10/2016 à 17h45