Kiosque Le 360 Afrique. Iyad Ag Ghali est sans doute l’homme le plus détesté et le plus recherché du Nord Mali. A la tête du mouvement djihadiste, Ansar Eddine, l’homme aurait remis une lettre au Haut conseil islamique du Mali (HCIM) déclarant qu’il "arrêtait les hostilités" et qu’il allait même "libérer les militaires maliens" capturés lors de récentes exaction contre l’armée.
Radio France Internationale (RFI) qui a parlé avec Mahmoud Dicko, président du HCIM rapporte que la missive d’une vingtaine de lignes a été écrite en septembre 2016. Le problème c’est que depuis cette date, Ansar Eddine s'est attaqué aux forces des Casques bleus de la Minusma positionnés notamment à Kidal. Alors quel crédit accorder à cette lettre?
Les journaux maliens sont nombreux à se poser des questions. Iyag Ag Ghali l’a-t-il réellement écrite ? Et si oui, faut-il croire à ses promesses de cessez-le-feu alors qu’il vient de démontrer le contraire ? Enfin, quelles sont ses vraies motivations ?
Mahmoud Dicko, lui, y croit. Selon lui, la lettre est bel et bien signée de la main de l’Islamiste le plus recherché du Mali. Et surtout, il "le croit sincère". Il ajoute même que le gouvernement malien est au courant des démarches qu’il a entreprises et estime que "négocier avec les islamistes permettra de les déconnecter des groupes djihadistes internationaux".
Mais une dernière question se pose? A quoi joue ce personnage aussi sanguinaire que stratégique? Parmi ses récents faits d'armes, il y a les attaques contre la caserne de Nampala qui avait fait 17 morts et celles qui suivront laissant moins de victimes, mais avec des prisonniers parmi les soldats. Ag Ghali est le cousin de Hamada Ag Hama, fondateur d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Beaucoup le soupçonnent d'être d'ailleurs derrière la formation de ce groupe.