Une maladie suspectée dans un premier temps d'avoir été inventée de toutes pièces en vue d'une nouvelle tentative d'évasion.
Condamné pour meurtre, viol et vol à main armée, Ananias Mathe, 39 ans, est mort mardi à l'hôpital de Durban (est) "de complications liées à des affections digestives", a annoncé un porte-parole local des services pénitentiaires, Thulani Mdluli Kwazulu, à la radiotélévision nationale (SABC).
"Nous avons accordé à Ananias Mathe toute l'attention médicale requise ces trois derniers mois", a-t-il ajouté.
De nationalité mozambicaine, Ananias Mathe a accédé à la notoriété en 2006 en devenant le premier prisonnier à s'échapper de la célèbre prison de haute sécurité de la capitale sud-africaine Pretoria.
Il avait alors réussi à s'extraire d'une étroite fenêtre en s'enduisant de vaseline, puis s'était servi d'un des barreaux de son lit comme d'un crochet pour dérouler une corde faite de draps et de vêtements jusqu'au sol.
Celui que les autorités avaient alors présenté comme "l'ennemi public numéro 1" avait été rattrapé après deux semaines de cavale, au terme d'une confrontation au cours de laquelle il avait pris trois balles dans la jambe.
Yacou le Chinois meurt lors de la mutinerie de la MACA
Un an plus tôt, Ananias Mathe, qui selon la légende a bénéficié d'une instruction militaire poussée dans son pays, avait aussi réussi à s'évader d'une cellule du commissariat central de Johannesburg.
Lors de ses séjours dans des prisons ou des commissariats, il a multiplié les tentatives d'évasion, la dernière en date au début de cette année.
Le principal parti d'opposition sud-africaine, l'Alliance démocratique (DA), a confié son soulagement à l'annonce du décès de "cet individu dangereux et mal intentionné". Tout en le décrivant comme un "artiste de l'évasion".