Afrique du Sud: Zuma veut se redorer le blason avec la redistribution des terres aux noirs

Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud, à la clôture d'une campagne électorale indécise.

Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud, à la clôture d'une campagne électorale indécise. . AFP

Le 10/03/2017 à 11h12

Zuma et l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, comptent accélérer la redistribution des terres agricoles aux agriculteurs noirs. La mesure est jugée nécessaire pour préserver la stabilité du pays.

«Le processus de redistribution des terres doit être parachevé pour réduire les disparités sociales», a dit Zizi Kodwa, Porte-parole de l’ANC.

Le président sud-africain, Jacob Zuma, qui entame sa dernière année à la tête de l’ANC, s’est récemment engagé à accélérer ce processus dans le cadre d’un plan de «transformation économique radicale».

Il a, ainsi appelé à une réforme de la constitution pour faciliter la redistribution sans compensation des terres agricoles aux Noirs, soulignant que cette réforme requiert l’unité des partis noirs au parlement.

Le gouvernement sud-africain, conduit par l’ANC, tente depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994 de mettre en œuvre un programme de réforme agraire, visant à transférer aux ouvriers agricoles noirs 50 pc des terres exploitées par les fermiers blancs.

Plus de 20 après l’avènement de la démocratie, la majorité des Noirs est toujours exclue de la propriété foncière.

L’opposition radicale, représentée par le parti de l’Economic Freedom Fighters (EFF), prône la saisie des exploitations agricoles par la force.

Le président Zuma a tenté, lors d’un discours prononcé récemment sur l’Etat de la Nation, de reprendre la main sur cette question très sensible dans un pays soucieux d’éviter de désorganiser le secteur agricole et de rééditer l’expérience du Zimbabwe voisin où la réforme agraire du début des années 2000 s’est achevée dans la violence et l’effondrement de la production agricole.

Par ailleurs, le Porte-parole de l’ANC a souligné que la transformation économique radicale était vitale pour la stabilité du pays, relevant que l’échec de mettre en œuvre cette transformation est de nature à renforcer la vulnérabilité du pays.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 10/03/2017 à 11h12