Cameroun: la capitale Yaoundé envahie par les ordures

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Le 16/05/2017 à 20h49

Yaoundé est sale. L’incivisme des populations, les embouteillages dans la ville et la capacité limitée de l’opérateur en charge du ramassage des ordures sont les principales causes de l’accumulation des immondices dans la ville.

Dans de nombreux quartiers, la capitale Yaoundé présente un visage peu glorieux. Des immondices s’accumulent dans les bacs à ordures dans certains quartiers populaires, contraignant les populations à déverser leurs déchets à même le sol. Conséquence, les riverains des points de dépôts d’ordures sont inquiets pour leur santé, à cause des odeurs et des mouches entre autres.

Du côté de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), en charge du ramassage des ordures, l’on essaye tant bien que mal d’expliquer cette situation déplaisante.

«C’est une situation ponctuelle. Nous rencontrons des difficultés en ce moment pour transporter les déchets des quartiers pour la décharge de Nkolfoulou (à l’extérieur de Yaoundé, ndlr), à cause des embouteillages L’incivisme des populations aussi ne nous fait pas avancer. Certaines personnes volent des bacs pour en faire des récipients. Du coup des points de collecte où il est prévu un bac, n’en ont pas», affirme le responsable de la communication d’Hysacam.

L’entreprise collecte environ 1.300 tonnes de déchets par jour à Yaoundé. Et il faut en général plusieurs jours pour rattraper une absence de collecte durant une seule journée dans toute la ville.

Afin de s’adapter, l’entreprise a changé de mode opératoire en intensifiant le processus de collecte dans la nuit et en augmentant la fréquence de ramassage de déchets. Le service est désormais continu, informe Hysacam, qui a commandé 200 nouveaux camions de collecte pour faire face à cette insalubrité.

Cependant, d’autres sources évoquent quelques difficultés contractuelles de l’entreprise avec la municipalité. La Communauté urbaine de Yaoundé ne paierait pas Hysacam à temps, provoquant ainsi des tensions de trésorerie qui ralentiraient le travail.

Une tâche davantage compliquée par la disponibilité d’un seul centre de transfert d’ordures, situé à la périphérie de la ville. Hysacam souhaiterait pourtant en avoir un dans chacune des sept municipalités qui composent la ville.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 16/05/2017 à 20h49