La façade maritime du Golfe de Guinée, qui s’étend sur environ 6.000 kilomètres, pour une superficie totale de 11,8 millions de km2, fait face à de multiples menaces : terrorisme, piraterie, pêche illicite, déversements de déchets toxiques en mer et divers trafics (êtres humains, armes, stupéfiants, pétrole, etc.).
Face à ces menaces, le Cameroun déploie tout un arsenal de dissuasion et de réponse. Ainsi, quatre patrouilleurs de la marine camerounaise déployés la semaine dernière dans le Golfe de Guinée ont achevé leur mission lundi dernier. Le «Dipikar», le «Ntem», l’«Ebodje» et le «Sanaga» se sont respectivement rendus à Pointe-Noire (Congo), à Calabar (Nigeria), à Malabo (Guinée équatoriale) et à Libreville (Gabon).
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Durant une semaine, leur mission était d’implémenter l’architecture de la sécurité dans le Golfe de Guinée, précisément dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime de plus en plus fréquente dans cette région.
La campagne, lancée au port de Douala, est la première du genre initiée par la marine camerounaise. Elle vise à rassurer les pays voisins et amis sur les capacités navales du Cameroun quant à la sécurisation du Golfe de Guinée, étendu du nord du Sénégal jusqu'au au sud de l’Angola.
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C’est dans ce cadre, comme l’a souligné le chef d’état-major de la marine nationale, le contre-amiral Jean Mendoua, que le Cameroun a accru, au fil des années, sa capacité de dissuasion et de réponse. Dernière en date, l’acquisition du «Dipikar», un navire doté entre autres, de groupes électrogènes capables de produire de l’eau douce à partir de l’eau de mer, d’un canon bitube, de mitrailleuses et de mitrailleuses à gaz. En plus de la surveillance des côtes, de la sécurisation de l’espace maritime et du sauvetage de vies en mer, le nouveau navire aidera à lutter contre la pollution en mer, grâce à son dispositif de dispersion.