Dans le quatrième arrondissement de la ville de Douala, à Bonabéri, Jean Pierre Mabingo Essomé est né dans une famille modeste. A deux ans et demi, il savait déjà lire et écrire, à 5 ans, il calculait la circonférence et la surface du cercle. Aujourd'hui, à 11 ans il est en classe de première préparant les épreuves probatoires du bac. En principe, c'est l'année prochaine qu'il passe les examens finaux du baccalauréat. Il n'aura que 12 ans.
Son père a repéré très vite ses capacités qui étaient bien différentes de celles des enfants de son âge, mais également des trois autres enfants de la fratrie. Dans un système où l'on est très attaché aux règles d'âge minimum pour telle ou telle classe, c'est toujours une gageure de vouloir faire brûler des étapes à ses enfants.
Cela aurait été une grande perte de considérer ce surdoué comme un enfant ordinaire. Aujourd'hui, il est capable de suivre seul ses cours grâce à son ordinateur. "Une fois, il y avait une erreur dans l'énoncé d'un exercice qu'il a signalé au prof, mais ce dernier ne s'en est rendu compte qu'à la fin de l'examen", affirme son père. "Quand je lui parle de l'imparfait, il me parle déjà du plus que parfait. Quand j'ai un enfant comme ça, j'essaie de mettre la barre un peu plus haut", ajoute-t-il. Son souhait est de passer le bac 2018 "avec la mention très bien".
