Cameroun: 34 militaires portés disparus en mer

DR

Le 17/07/2017 à 12h01, mis à jour le 17/07/2017 à 12h15

Un bateau logistique du Bataillon d’intervention rapide (BIR) en partance pour Bakassi a chaviré au large de Debunsha dimanche 16 juillet 2017. Seuls trois militaires ont pu être secourus.

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a prescrit l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances du naufrage d’un bâtiment militaire le dimanche 16 juillet 2017. Selon un communiqué du ministre délégué à la présidence de la République, en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, il s’agit d’un bateau logistique du Bataillon d’intervention rapide (BIR), l’une des forces d’élite de l’armée camerounaise.

Celle-ci était en partance pour la péninsule de Bakassi, territoire que se disputaient autrefois le Cameroun et le Nigeria, pour une mission de ravitaillement. D’après certaines sources, le bateau transportait des citernes de carburant, du sable et des denrées alimentaires.

Le bateau baptisé «Le Mundemba», transportant à son bord 37 personnes, dont les membres d’équipage, a chaviré vers 6h du matin au large de Debunsha. Selon le ministère de la Défense, un brusque changement de l'état de la mer devenue brutalement agitée pourrait être à l’origine de l’accident.

«La salle des opérations, sitôt après avoir perdu le contact avec le bateau dont la trajectoire est habituellement suivie grâce à un système de tracking, a déclenché la procédure d’alerte. Des patrouilles maritimes se sont immédiatement mises en route pour les opérations de sauvetage ainsi qu’une patrouille aérienne qui a survolé sans cesse la zone géographique du dernier contact radio», informe le communiqué.

C’est ainsi que trois soldats ont pu être secourus. D’après le ministère, le bateau semble avoir coulé et 34 militaires sont toujours portés disparus. Une commission d’enquête, présidée par le secrétaire d’Etat, en charge de la gendarmerie nationale a été mise sur pied pour faire la lumière sur cet accident.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 17/07/2017 à 12h01, mis à jour le 17/07/2017 à 12h15