Centrafrique: plus de 34 morts dans les récents combats

En Centrafrique, les dernières semaines ont vu périr des dizaines de personnes. Cela est devenu presque banal.

En Centrafrique, les dernières semaines ont vu périr des dizaines de personnes. Cela est devenu presque banal. . DR

Le 08/08/2017 à 18h33

Au moins 34 personnes ont été tuées dans les récents combats entre groupes armés dans le nord-ouest et le sud de la Centrafrique, selon un décompte de l'agence humanitaire des Nations Unies (Ocha) mardi, alors que l'ONU a parlé la veille de "signes avant-coureurs de génocide".

Au moins 34 personnes ont été tuées dans les récents combats entre groupes armés dans le nord-ouest et le sud de la Centrafrique, selon un décompte de l'agence humanitaire des Nations Unies (Ocha) mardi, alors que l'ONU a parlé la veille de "signes avant-coureurs de génocide".

A Batangafo (nord-ouest), "le bilan fait état de 24 décès dont 14 civils après les affrontements entre les groupes armés du 29 juillet au 2 août", note Ocha dans un communiqué, qui souligne que "la situation sécuritaire est (mardi) relativement calme".

Le 30 juillet, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) expliquait à l'AFP que "des résidences d'organisations humanitaires (avaient) été pillées" à Batangafo après des combats.

Dans son communiqué, Ocha dénombre par ailleurs "une dizaine de morts et sept blessés" dans un village à sept kilomètres d'Alindao (sud), dans des combats ayant eu lieu le 4 août entre des groupes armés.

"Les signes avant-coureurs de génocide sont là", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, lundi à New York, rendant compte lors d'une réunion à l'ONU de récents voyages en Centrafrique et en République démocratique du Congo.

La Centrafrique, qui compte 4,5 millions d'habitants, peine à sortir du conflit commencé en 2013 entre groupes armés Séléka majoritairement musulmans et anti-Balaka principalement chrétiens, malgré l'intervention de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, quelque 12.500 hommes).

Le 30 juillet, à l'occasion d'une visite à Bangui, le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, avait estimé la situation "dangereuse" dans le pays.

"Les gains qui ont été obtenus ces dernières années risquent d'être mis en question", avait-il alors mis en garde.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 08/08/2017 à 18h33