Afrique du Sud: l'immunité accordée à Grace Mugabe contestée en justice

Robert Mugabe et son épouse Grace.

Robert Mugabe et son épouse Grace.. DR

Le 24/08/2017 à 12h02, mis à jour le 24/08/2017 à 12h04

La jeune femme qui accuse le première dame du Zimbabwe Grace Mugabe de l'avoir agressée a saisi la justice sud-africaine pour obtenir une annulation de l'immunité accordée à l'épouse du président Robert Mugabe.

Gabriella Engels, une mannequin de 20 ans, a déposé plainte pour coups et blessures contre Grace Mugabe, qu'elle accuse de l'avoir frappée avec une prise et un câble le 13 août dans un hôtel de Johannesburg.

Selon les médias, les deux fils de Grace et Robert Mugabe se trouvaient dans le même établissement.

L'épouse du président Mugabe, qui figure parmi les favoris pour lui succéder à la tête du Zimbabwe qu'il dirige depuis 1980, ne s'est pas présentée au commissariat à Johannesburg où elle était attendue la semaine dernière.

Elle a quitté l'Afrique du Sud pour le Zimbabwe dans la nuit du 19 au 20 août, quelques heures après s'être vue accordée l'immunité diplomatique par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane.

"Nous avons déposé notre demande" mercredi auprès de la Haute Cour de Pretoria pour obtenir une annulation de la décision d'accorder l'immunité à Grace Mugabe, a déclaré à l'AFP Willie Spies, avocat de Gabriella Engels.

La ministre "a mal interprété la loi. Elle a appliqué les mauvais principes" pour accorder l'immunité, a-t-il affirmé, précisant que la première audience avait été fixée au 19 septembre.

La chef de la diplomatie sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane avait estimé "que l'immunité diplomatique était justifiée dans ce cas particulier".

Mercredi, l'opposition a demandé des explications au vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa dans ce dossier sensible. Devant le parlement, il a expliqué que l'immunité diplomatique avait été accordée en vertu "des régulations sur l'immunité reconnues internationalement".

"C'est la première fois que nous avons utilisé ce type de convention et beaucoup peut être dit pour ou contre", a-t-il ajouté.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 24/08/2017 à 12h02, mis à jour le 24/08/2017 à 12h04