L'attentat s'est produit mardi soir dans le centre de cette deuxième ville du pays miné par l'insécurité et les rivalités politiques depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, chassé du pouvoir par une révolte et tué.
Un véhicule piégé a explosé au moment où les fidèles sortaient d'une mosquée dans le quartier d'al-Sleimani, selon une source des services de sécurité. Une deuxième voiture a explosé 30 minutes plus tard dans le même périmètre, faisant plus de victimes parmi les services de sécurité et les civils.
La porte-parole de l'hôpital al-Jala de Benghazi, Fadia al-Barghathi, a fait état de 25 morts et 51 blessés admis dans son établissement.
Neuf morts et 36 blessés ont été admis dans un autre hôpital, le Centre médical de Benghazi, selon son porte-parole, Khalil Guider.
Un précédent bilan faisait état de 22 morts.
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Le bilan pourrait encore s'alourdir, plusieurs blessés étant dans un état grave et d'autres victimes auraient été admises dans des cliniques privées.
La mosquée près de laquelle le double attentat s'est produit est connue pour être un fief de groupes salafistes qui ont combattu les jihadistes à Benghazi aux côtés des forces de l'homme fort de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar qui ne reconnaît pas le gouvernement d'union basé dans la capitale Tripoli.
La ville de Benghazi, qui fut un fief de la révolution libyenne, était devenue un fief de groupes jihadistes, avant que les forces proHaftar ne la reprennent.
Ahmad al-Fitouri, un responsable des services de sécurité dépendant des forces du maréchal Haftar a été tué dans l'attentat, selon un porte-parole militaire à Benghazi, Miloud al-Zwei.
Le maréchal Haftar appuie un gouvernement parallèle qui exerce le pouvoir dans l'est du pays, face au gouvernement d'union national à Tripoli, reconnu par la communauté internationale.