"La Minusca condamne le meurtre d'un personnel de l'Unicef et de cinq autres travailleurs humanitaires près de Markounda, nord-ouest de la RCA, et présente ses condoléances aux familles et collègues des victimes", indique la mission de l'ONU dans un communiqué sur Twitter concernant cette attaque survenue dimanche, selon l'Unicef.
Il n'était pas possible mercredi soir d'indiquer de source indépendante l'identité des agresseurs.
Markounda est situé dans le nord-ouest de la RCA, où des violences ont lieu depuis fin 2017. Les combats opposent dans la région deux groupes armés rivaux, le Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC, créé en octobre par le "général" autoproclamé Ahamat Bahar), et le groupe armé Révolution et justice (RJ, emmené par Armel Sayo).
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Plus de 65.000 personnes ont déjà fui les combats dans la zone pour se réfugier à Paoua, l'un des chef-lieux de la préfecture de l'Ouham Pendé, selon l'ONU.
"Nous sommes profondément attristés et choqués par la mort de notre collègue, ainsi que cinq autres travailleurs de l'éducation qui ont été attaqués le 25 février", a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique de l'ouest et du centre, dans un communiqué.
"Nous condamnons fermement cet acte insensé contre des travailleurs humanitaires qui étaient là, pour améliorer la vie des populations vulnérables", précise le communiqué de l'Unicef.
Au moins treize travailleurs humanitaires ont été tués en 2017 en Centrafrique, dans des attaques similaires attribués aux groupes armés qui sévissent dans les provinces du pays.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L’État n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail, dans ce pays qui est l'un des plus miséreux au monde.