Le ministre de la Santé, Isaac Adewole, a expliqué mardi soir dans un communiqué que cette interdiction "de vente de tout sirop contenant de la codéine sans prescription médicale", survient alors qu'il existe un "abus très important de codéine dans le pays". Toutes les licences d'importations de ces produits seront également retirées. "Les sirops seront remplacés par ceux contenant du dextromethorphan, bien moins addictif", a précisé le ministre.
La radio britannique BBC a déclenché une polémique en diffusant une enquête la semaine dernière sur les ventes illicites de cette substance addictive aux jeunes Nigérians.
Le ministre a toutefois affirmé que cette mesure était prise à l'issue d'un travail mené par un comité spécial d'enquête, mis en place en janvier.
Le gouvernement a également demandé aux agents médicaux d'être particulièrement vigilants quant aux risques d'abus du tramadol, un antidouleur et excitant, qui est souvent ingurgité en temps de conflits, notamment par le groupe jihadiste Boko Haram.
Les douanes nigérianes font des saisies régulières de ce médicament, après les mises en garde lancées par L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime sur leur importante diffusion au Nigeria, pays de 180 millions d'habitants, touché par la grande pauvreté et le chômage des jeunes.