Plusieurs maisons d'habitation ont également été incendiées au PK5 et dans les quartiers proches de Yakité, Castors et Sara, que de nombreux habitants ont préféré fuir.
Des tirs nourris à l'arme automatique, d'origine encore inconnue, ont été échangés pendant plusieurs heures dimanche soir, selon les habitants de ces quartiers. Le calme était revenu lundi, selon des journalistes de l'AFP.
La veille, des tirs avaient déjà été entendus, opposant les forces de sécurité centrafricaines à des hommes armés venus du PK5 dans le quartier proche des Castors.
En dépit de cette tension, environ 3.000 personnes ont assisté lundi dans le centre de Bangui aux obsèques des victimes tuées mardi dans l'attaque d'une église de la capitale, l'église de Fatima, parmi lesquelles un prêtre, l'abbé Albert Tougoumalé-Baba.
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Le président Faustin-Archange Touadéra et son Premier ministre Simplice Sarandji, ont assisté à la cérémonie.
La tension est vive à Bangui depuis la journée de mardi marquée par des violences qui ont fait 24 morts et plus de 170 blessés.
L'élément déclencheur de ces violences avait été l'interpellation par des forces de sécurité centrafricaines de "Moussa Empereur", un élément d'une milice du PK5.
L'église de Fatima avait dans la foulée été attaquée par des hommes armés venus du quartier musulman, causant la mort de plusieurs civils et de l'l'abbé Albert Tougoumalé-Baba.
L'attaque de cette église a déclenché une vague de colère à Bangui, et fait resurgir le spectre des violences communautaires à grande échelle dans le pays, rappelant les années 2013-2014.
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Des violences avaient éclaté après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée en majorité de musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé.
Des milices "antibalakas", essentiellement chrétiennes et animistes, s'étaient ensuite constituées pour combattre la Séléka qui menait une politique de terreur dans la capitale centrafricaine.
Une intervention internationale, onusienne et française (Sangaris) dans Bangui et en province avait ensuite considérablement réduit le niveau des violences. Lesquelles ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016.