L'Organisation mondiale de la Santé "a débloqué un million de dollars" pour "stopper la propagation d'Ebola dans les provinces et les pays voisins", a indiqué un représentant de l'agence humanitaire des Nations unies (Ocha) à la presse.
"Une équipe de Médecins sans frontières (MSF) est déjà sur place depuis samedi, participant aux efforts du ministère de la Santé pour mettre en place une réponse rapide et adaptée afin de faire face à cette urgence", a indiqué l'ONG dans un communiqué.
Des réunions sont prévues dans l'après-midi entre le ministère de la Santé et l'OMS.
La République démocratique du Congo "fait face à une nouvelle épidémie de maladie à virus Ebola", qui a déjà tué 17 personnes sur 23 cas enregistrés dans la province de l’Équateur (nord-ouest), avait indiqué mardi le ministère de la Santé.
L'épicentre de la maladie se trouve dans la région de la ville de Bikoro près de la frontière avec le Congo-Brazzaville.
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"Nous ne sommes pas informés. Nous ignorons tout de cette déclaration de l'épidémie d'Ebola dans notre zone par les autorités de Kinshasa. Les gens vivent normalement. Il n'y a aucune disposition prise pour éviter la propagation de la maladie. Ce matin, les marchés ont ouvert normalement, du gibier frais est vendu comme s'il n'y avait aucun danger", a déclaré à l'AFP un habitant de Bikoro, Papi Elima Ipeko, enseignant.
"Officiellement aucune disposition n'est prise." a ajouté un représentant de la société civile dans la capitale provinciale Mbandaka à 100 km de Bikoro, Fabien Mongunza.
Apparue pour la première fois dans l'ex-Zaïre (actuelle RDC) en 1976, la fièvre hémorragique Ebola vient d'un virus qui se transmet par contact physique avec des liquides corporels infectés. Le gibier de brousse est considéré comme un vecteur potentiel.
Il s'agit de la neuvième épidémie d'Ebola sur le territoire de l'actuelle RDC.
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La dernière épidémie remonte en 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.
L'épidémie Ebola la plus violente de l'histoire avait frappé l'Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.