Paludisme: des centaines de Burkinabè protestent contre le projet "Target-Malaria"

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Le 03/06/2018 à 08h48

Plusieurs centaines de Burkinabè ont battu le pavé, samedi à Ouagadougou, pour protester contre "Target-Malaria", projet consistant en la modification génétique des moustiques vecteurs de paludisme afin de réduire la transmission de la maladie.

Selon le collectif citoyen pour l'agro-écologie, le Burkina Faso a importé d'Italie des oeufs des moustiques génétiquement modifiés, placés pendant plusieurs mois dans un laboratoire de l'Institut de Recherche en Science de la Santé dans le but de combattre le paludisme qui fait de nombreuses victimes chaque année, en particulier les enfants, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Ces moustiques mâles stériles doivent être relâchés, d'ici fin 2018, pour une expérience d'observation dans plusieurs localités, près de Bobo Dioulasso (2è grande ville du pays), dans la région de l'Ouest, estime le collectif.

Quant aux promoteurs de ce projet, la recherche scientifique burkinabè veut innover les méthodes de lutte contre le paludisme, à travers l’adoption de ce nouveau procédé scientifique.

"Target-Malaria", consortium regroupant des experts dans différents domaines issus d’Europe, d’Afrique et des Etats-Unis, ambitionne de réorienter la lutte contre le paludisme, dans la mesure où, relèvent-ils, les méthodes utilisées jusqu'ici ont démontré leurs limites face à la résistance développée par les germes et les agents vecteurs.

Ce projet, ont-ils expliqué, consistera exactement à modifier génétiquement les moustiques afin pallier et réduire sensiblement la cadence de transmission de la maladie, précisant que, sur plus de 600 espèces de moustiques en Afrique, seules trois sont concernées par leurs recherches.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 03/06/2018 à 08h48