Ils ont été libérés à Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno (nord-est), après avoir été lavés des soupçons qui pesaient sur leurs liens supposés avec les jihadistes.
"Ces 8 filles et 175 garçons sont avant tout des victimes du conflit en cours et leur libération est une étape importante du long chemin vers leur rétablissement", a déclaré Mohamed Fall, représentant de l'Unicef au Nigeria.
Les enfants recevront des soins médicaux et un soutien psychologique avant de pouvoir retrouver leurs familles, a ajouté le communiqué, sans préciser depuis combien de temps ils étaient détenus.
Depuis le début de l'insurrection jihadiste il y a neuf ans, l'armée nigériane a été accusée par les organisations de défense des droits de l'homme d'avoir procédé à des arrestations massives de personnes soupçonnées de liens avec Boko Haram.
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Selon le rapport annuel publié en 2018 d'Amnesty International, l'armée nigériane "a arrêté arbitrairement et détenu au secret des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants dans de rudes conditions".
Selon l'ONG, il y avait l'an dernier près de 5.000 personnes détenues dans la caserne militaire de Giwa, à Maiduguri, "dans des conditions de surpopulation extrême" où "la maladie, la déshydratation et la famine sévissaient", ayant entraîné la mort de centaines de personnes.
Les insurgés ont recruté depuis 2009 des milliers d'enfants, les garçons étant souvent utilisés comme combattants et les filles comme épouses ou bombes humaines dans les attentats.
En avril, l'Unicef avait déclaré que plus de 1.000 enfants avaient été enlevés par le groupe jihadiste depuis 2013.
L'insurrection de Boko Haram visant à établir un califat islamique dans le nord du Nigeria a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.