Cameroun: choléra, déjà six morts et panique dans le pays

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Le 16/07/2018 à 10h43, mis à jour le 16/07/2018 à 10h47

Quelque 43 cas de choléra et six décès ont été enregistrés depuis le mois de mai dans le pays, dont un à Yaoundé, la capitale. Face à la résurgence de la maladie, les autorités publiques se veulent rassurantes et appellent la population à ne pas céder à la panique.

Le choléra est de retour dans le pays. Selon un communiqué du ministère de la Santé publique, 43 cas ont été traités dans le pays, pour six décès enregistrés. Le dernier cas en date a été notifié le 12 juillet 2018 à Yaoundé, la capitale.

Depuis le mois de mai, quatre districts de santé ont été touchés dans la partie septentrionale du pays. Tout a commencé le 18 mai dernier avec la déclaration de quatre cas au niveau du district de Mayo-Oulo, notamment à Guirviza et Ndoumo, deux aires de santé frontalières du Nigeria, rapporte le délégué régional de la Santé publique de la région du Nord.

Un cas de choléra étant synonyme d’épidémie, les autorités locales appellent les populations à la prudence, tout en observant des règles d’hygiène comme se laver régulièrement les mains avec du savon, utiliser systématiquement des latrines, laver les aliments et les consommer bien cuits, laisser les soins funéraires aux professionnels, etc.

«Le ministère de la Santé publique rappelle que le gouvernement assure la prise en charge gratuite des cas», indique le communiqué ministériel qui précise également que toutes les dispositions ont été prises dans toutes les autres régions pour contenir l’épidémie.

Cependant, l’étude d’un cas suspect dans une formation hospitalière de Yaoundé a révélé les faiblesses du dispositif de réponse. Mais les autorités se veulent rassurantes et appellent la population à ne pas céder à la panique. Les formations sanitaires ont reçu des stocks d’intrants supplémentaires, notamment dans la partie septentrionale du pays et un plan de contingence a été mis en place dans cette partie du pays depuis la saison des pluies, apprend-on.

La communication est également renforcée pour informer les habitants sur les mesures à prendre en cas de survenance de signe de choléra. Pour rappel, plus de 420 personnes sont mortes du choléra en 2010 dans la seule région du Nord. Cette épidémie était considérée comme la plus grave que le Cameroun ait connue depuis ces dix dernières années. 

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 16/07/2018 à 10h43, mis à jour le 16/07/2018 à 10h47