Cameroun: les inondations ont fait au moins 5 morts dans des éboulements à Limbé

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Le 25/07/2018 à 14h44

Au moins cinq personnes sont mortes sous les décombres à la suite d'éboulements de terrain provoqués par des inondations à Limbé au Cameroun (Sud-Ouest), où les recherches continuaient mercredi pour tenter de retrouver d'autres victimes, a appris l'AFP de sources concordantes.

"Cinq corps ont déjà été sortis des décombres, mais les recherches se poursuivent car nous craignons qu'il y ait une dizaine de victimes", a affirmé mercredi matin un responsable communal de Limbé. L'information a été confirmée à l'AFP par une personnalité de la ville.

Mardi, des inondations causées par une forte pluie ont provoqué des éboulements meurtriers, à Limbé, ville côtière de 100.000 habitants.

Les recherches se sont poursuivies jusque tard dans la nuit de mardi et ont repris mercredi, selon le responsable communal.

"Les pompiers ne sont pas encore arrivés à Limbé. C'est la population, assistée par des responsables de la communauté urbaine (mairie), qui assure les secours", a rapporté sous couvert d'anonymat un expert en développement urbain.

Il n'existe pas de caserne de pompiers à Limbé et ce sont généralement ceux de Douala (sud), la capitale économique située à 75 kilomètres, qui doivent y intervenir en cas de catastrophe, a-t-on expliqué de sources concordantes.

Limbé accueille la Société nationale de raffinage (Sonara), la plus grande raffinerie du Cameroun.

"Le danger est permanent à Limbé. C'est une ville essentiellement exposée aux risques d'inondations et de glissements de terrain" en raison de sa topographie et son relief, a expliqué l'expert en développement.

"En 2001, des glissements de terrain (y) ont fait une vingtaine de morts , mais rien n'a été fait par la suite pour éviter d'autres catastrophes du genre", a-t-il ajouté.

"Un rapport rédigé après les événements de 2001 avait classé certains endroits de la ville comme +zones à risque+; mais depuis lors, beaucoup de gens sont revenus s'y installer, parfois avec la complicité des chefs traditionnels qui leur ont vendu des parcelles".

A Douala, où les inondations sont fréquentes, certains quartiers ont également été envahis par les eaux mercredi matin à la suite de pluies diluviennes, a constaté un journaliste de l'AFP. Aucun bilan n'était disponible mercredi vers midi.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 25/07/2018 à 14h44