Les vendeurs de bétail se frottent les mains à l’approche de la célébration de la fête du mouton, communément appelée la fête de la tabaski au Cameroun. C’est que, cette période est propice pour réaliser un bon chiffre d’affaires. Conséquence: on observe une flambée des prix dans les marchés de Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Ce vendredi 17 août 2018 au Marché Huitième par exemple, l’un des points de vente de moutons dans la ville, les prix du bélier se négocient entre 45.000 et 350.000 francs CFA. Au marché de Mvog-Ada, il faut débourser entre 40.000 et près de 400.000 francs CFA pour avoir une bête à immoler selon le rite musulman.
Les prix varient notamment en fonction surtout de la variété de la bête. Ainsi, les «Gournadés» qui sont élevés sur place sont plus chers que les «Houdas» importés du Tchad et du Soudan. Avec 30.000 francs CFA, un fidèle musulman peut s’offrir un Houda au Marché du Huitième. Il lui faudra cependant débourser 150.000 francs CFA pour un bélier de petit calibre élevé localement. Alors que les clients crient à la surenchère en cette veille de rentrée scolaire, les vendeurs de bétails, eux, avancent plusieurs raisons pour expliquer cette hausse des prix.
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Selon ces derniers, cette situation s’explique par les difficultés d’acheminement des moutons des lieux d’élevage vers Yaoundé, ainsi que l’entretien des bêtes. «Pour faire venir mes moutons de Maroua et de Yagoua (deux villes de la région de l’Extrême-Nord, NDLR), je dépense en moyenne 400.000 francs pour 100 têtes», confie un éleveurs. A cela, il faut ajouter le climat d’insécurité dans cette région septentrionale avec les incursions de la secte terroriste Boko Haram qui multiplie notamment les vols de bétails.