Teodorin Obiang Nguema fait encore parler de lui. La douane brésilienne aurait saisi pour plus de 16 milliards de dollars, en espèces et en bijoux, dans les bagages d’une délégation accompagnant le vice-président de la Guinée Equatoriale, à l’aéroport de Viracapos, près de Sao Paulo.
En tout, la police brésilienne aurait récupéré 1,5 million de dollars en espèces dans une valise et des montres de luxe d’une valeur estimée à 15 millions de dollars dans une autre valise.
La loi brésilienne est en effet claire en matière de transport d’argent liquide. Celle-ci interdit l’entrée sur le territoire brésilienne tout montant en espèce dépassant 10.000 reals brésiliens, soit l’équivalent de 2.400 dollars.
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Le fils de l’actuel président équato-guinéen, au pouvoir depuis 38 ans, venait d’atterrir d’un avion privé avec 11 membres de sa cour. Et de toutes ces personnes, seul le vice-président équato-guinéen bénéficie d’une immunité diplomatique.
Ces personnes n’étant pas en mission officielle, tous ont été fouillés et interrogés.
L'ambassade équato-guinéenne au Brésil a par la suite expliqué que cette importante somme devait servir à payer un traitement médical du vice-président, alors que les montres étaient à l'usage personnel de Teodorin, qui dispose d’une importante collection de montres de luxes.
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Le fils du président équato-guinéen est en effet connu pour son goût pour les montres de luxe: Cartier, Vacheron, Constantin, Piaget, etc. Il mène une vie extravagante et il a été par ailleurs condamné dans le cadre d'une affaire de «biens mal acquis» en France. En 2017, en effet, Théodorin Obiang a été condamné à 3 ans de prison avec sursis et à 30 millions d’euros d’amende. Et aux Etats-Unis, il a été accusé de corruption et de détournements de fonds publics dans le but d'acquérir des biens dans ce pays. Le vice-président équato-guinéen est aussi visé par une enquête en Suisse pour l’acquisition de deux yachts.
Reste à savoir quelle fin donneront les autorités brésiliennes à cette énième affaire du «Prince de Malabo», qui semble désormais préférer le carnaval de Rio à ses luxueuses demeures françaises, suisses et américaines.