Boeing a soumis à l'agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) le correctif du système anti-décrochage MCAS équipant les 737 MAX, mis en cause dans les tragédies d'Ethiopian et de Lion Air, a indiqué lundi à l'AFP une source proche du dossier.
"La FAA va ensuite tenir une réunion sur son site de Forth Worth (Texas) le 23 mai avec les autorités de l'aviation civile de plusieurs pays", a ajouté ce porte-parole à des journalistes en marge de l'assemblée générale des actionnaires de Boeing à Chicago. Il a ajouté que la certification devrait intervenir "juste après" mais qu'il ne pouvait fournir de calendrier.
Le constructeur aéronautique a indiqué lundi que la FAA allait effectuer un essai en vol «cette semaine ou la semaine prochaine» pour tester la mise à jour du MCAS. Le régulateur «va ensuite tenir une réunion sur son site de Forth Worth (Texas) le 23 mai avec les autorités de l'aviation civile de plusieurs pays», avait déclaré un peu plus tôt un autre porte-parole, ajoutant que la certification devrait intervenir «juste après» mais qu'il ne pouvait fournir de calendrier.
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La flotte des 737 MAX est clouée au sol à travers le monde depuis mi-mars, après un accident d'un appareil de ce type exploité par Ethiopian Airlines ayant fait 157 morts. Comme dans un accident de Lion Air du 29 octobre dernier (189 morts), les premières conclusions de l'enquête mettent en cause des dysfonctionnements du MCAS mais Dennis Muilenburg, le PDG de Boeing, a écarté lundi tout défaut de conception ou toute précipitation pour faire certifier ce logiciel.
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"Comme dans la plupart des accidents, il y a une chaîne d'événements qui se sont déroulés. Ce n'est pas correct de les attribuer à un seul événement", a affirmé Muilenburg à des journalistes.
Experts et observateurs tablent sur un retour en service du 737 MAX, locomotive des ventes de Boeing, au mois de juillet.
Boeing, qui estime à 1 milliard de dollars le premier coût de cette immobilisation, travaille depuis à des changements du MCAS pour obtenir la levée de l'interdiction de vol, qui pourrait intervenir en juillet selon une source proche du dossier.