«A la date du 2 mai, le ministère de la Santé (de RDC) a enregistré plus de 1.000 décès çausés par la maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord Kivu et de l'Ituri. Le taux de létalité globale est de 65,9%», a indiqué ce ministère dans son bulletin quotidien. L'autorité sanitaire relève que «plus de la moitié des décès sont survenus dans la ville de Butembo. Sur 1.008 décès, 523 (soit 51,9%) ont été notifiés dans les zones de Butembo et Katwa».
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que la transmission «intense» du virus allait se poursuivre.
Peu avant le passage symbolique du cap des 1.000 victimes, l'OMS avait fait part de son inquiétude face à l'actuelle flambée d'Ebola, la plus grave dans l'histoire du virus à fièvre hémorragique, après celle qui a tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l'Ouest en 2014-2016. «Nous anticipons un scénario de transmission continue et intense», a déclaré au siège de l'OMS le directeur du Programme pour les urgences, Michael Ryan, lors d'une conférence de presse vendredi.
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Un vaccin expérimental a été développé et est actuellement utilisé en RDC. L'OMS avait espéré contenir l'épidémie, notamment grâce à ce vaccin, mais au cours des dernières semaines, de hauts responsables de l'organisation ont admis que l'insécurité, le manque de ressources financières et les manipulations de politiques locaux pour dresser la population contre les agences de santé luttant contre Ebola ont sérieusement compromis ces efforts.
Cette dixième épidémie du virus sur le sol congolais a été déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu (nord-est) et marginalement en Ituri voisine. Les activités de riposte sont régulièrement entravées par l'insécurité et les violences dans cette région où des dizaines de groupes armés sont répertoriés.
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Un médecin camerounais déployé par l'OMS pour lutter contre Ebola a été tué le 19 avril par des assaillants armés opposés à la lutte contre Ebola, alors qu'il était en réunion de travail avec son équipe à l'hôpital universitaire de Butembo. Ryan a dénoncé la «manipulation politique» visant à créer un sentiment d'hostilité contre le personnel luttant contre le virus. Le ministre congolais de la Santé, Oly Ilunga, a aussi accusé des «acteurs politiques qui ont instrumentalisé la maladie» et «contribué à la désinformation de la population», dans un entretien avec l'AFP à Kinshasa.