Terrorisme: Haftar extrade un chef jihadiste en Egypte

DR

Le 30/05/2019 à 09h35, mis à jour le 30/05/2019 à 09h35

Le chef jihadiste égyptien Hicham el-Achmawy, remis aux autorités du Caire par le maréchal libyen Khalifa Haftar, sera jugé par un tribunal militaire pour son implication présumée dans des attentats, a-t-on appris mercredi de sources judiciaire et de sécurité.

"Achmawy est accusé dans plusieurs cas qui relèvent du pouvoir judiciaire militaire", ont déclaré ces sources.

Ancien officier des forces spéciales égyptiennes devenu jihadiste, Hicham el-Achmawy a été remis mardi aux autorités égyptiennes par Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, selon un communiqué de son bureau média.

Il a été arrêté en octobre au cours d'une opération militaire dans la ville de Derna, dans l'est de la Libye, par les forces loyales au maréchal Haftar, soutenu par Le Caire.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait réclamé l'extradition de ce jihadiste quelques jours après son arrestation.

"Nous le voulons pour l'emprisonner", avait-il dit.

Hicham el-Achmawy a quitté l'armée égyptienne en 2012, avant de rejoindre le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdes. Il était alors devenu l'un des jihadistes égyptiens les plus recherchés.

Il aurait rejoint la Libye en 2013, avant qu'Ansar Beit al-Maqdes, basé dans le Sinaï (est), ne fasse allégeance en novembre 2014 au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Par la suite, il aurait mené des attaques dans le désert occidental égyptien.

Après une opération dans le sud de la Libye en janvier, le maréchal Haftar, bête noire des islamistes, s'est lancé début avril à la conquête de la capitale Tripoli où ses troupes font face à une résistance farouche des forces du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.

"Achmawy a été détenu (par l'Armée nationale libyenne de M. Haftar) pendant près de huit mois. Il ne sera pas en mesure de fournir des informations sur les groupes" actuellement impliqués en Libye, a estimé Zack Gold, analyste au centre de recherches américain CNA.

"Il est peu probable que le transfert d'Achmawy en Egypte puisse révéler des détails sur un certain nombre d'attentats terroristes en Egypte à partir de 2013", selon cet analyste.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 30/05/2019 à 09h35, mis à jour le 30/05/2019 à 09h35