Cameroun: des artefacts découverts sur le site de construction du barrage de Lom Pangar

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Le 17/10/2019 à 07h16

Quelque 1069 artefacts et fossiles ont été collectés sur 704 sites grâce aux travaux archéologiques effectués sur l’emprise globale de ce projet de barrage, depuis 2014, dans la région de l’Est du pays.

1.069 artefacts et fossiles ont été collectés sur 704 sites grâce aux travaux de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, dans la région de l’Est du Cameroun. La démarche de sauvetage de ces artefacts a bénéficié du soutien de la France. «Il s’agit du fruit des travaux archéologiques effectués sur l’emprise globale du projet depuis 2014», indique l’ambassade de France au Cameroun.

La découverte de ces objets a été réalisée par le groupement de consultants Vabioce/WBC/HMS, adjudicataire du marché pour la réalisation d’un programme de sauvetage archéologique sur l’emprise globale du chantier de construction de ce barrage à hauteur de 990,9 millions de francs CFA.

Ces objets archéologiques ont été présentés au public lors d’une exposition en septembre dernier à l’Institut français du Cameroun (IFC) de Yaoundé intitulée «Lom Pangar, un barrage qui éclaire le passé du Cameroun et de l’Afrique», et fruit d’un partenariat entre Electricity Development Corporation (EDC), entreprise publique camerounaise opérant dans le domaine de l’énergie électrique, l’Agence française de développement (AFD) et le groupement Vabioce/WBC/HMS.

Des objets dont l’origine se situe entre l’âge de pierre et le XIXe siècle, parmi lesquels on retrouve des pièces de monnaie française datant de l’époque coloniale ou encore un biface acheuléen, outil de pierre taillée caractéristique des périodes anciennes de la Préhistoire.

Ces objets sont désormais sauvegardés au Musée national. D’une capacité de 6 milliards de m3 d’eau, le barrage de Lom Pangar a été mis en service en 2015 dans le but d’optimiser le potentiel hydroélectrique du Cameroun, favoriser un meilleur accès des communautés urbaines et rurales à l’énergie, et contribuer au renforcement de l’intégration régionale et du climat des affaires.

La Banque africaine de développement (BAD) a investi 32,19 milliards de francs CFA (environ 13,37%) dans le plan de financement du projet, dont le coût global s’élève à 240,9 milliards de francs CFA.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 17/10/2019 à 07h16