“Les opérations de ratissage entreprises dans la zone par les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont permis de constater la mort de 39 de nos concitoyens dans cette attaque lâche et barbare”, selon le texte du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Remis Fulgance Dandjinou.
Une source sécuritaires avait fait état mardi d’un bilan d’“entre 10 et 30 morts” alors que des témoins évoquaient “une cinquantaine de morts”.
“Les FDS ont apporté leur aide et leur soutien aux populations pour l’inhumation des victimes”, poursuit le texte du gouvernement qui “appelle les populations dans les zones de fort défi sécuritaire à éviter les rassemblements qui donnent l’occasion aux terroristes de perpétrer leurs attaques”.
Dimanche, des habitants de Silgadji fuyant le massacre étaient arrivés à Bourzanga (nord) livrant leurs témoignages.
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“Selon les habitants (de Silgadji), les terroristes ont encerclé les populations au marché du village, avant de les séparer en deux groupes. Les hommes ont été exécutés et les femmes sommées de quitter le village”, a déclaré à l’AFP par téléphone un habitant de Bourzanga.
De source sécuritaire, les forces de sécurité ont progressé lentement vers le village, en raison des craintes que les accès aient été minés.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l’aide de militaires étrangers, notamment français.
Selon l’ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019 et provoqué une crise humanitaire sans précédent avec 600.000 déplacés et réfugiés qui fuient les violences.