“La base militaire de Chétima Wangou a été attaquée par des éléments lourdement armés des BH (Boko Haram) venus à bord de véhicules. Il y a eu des blessés parmi nos soldats qui ont été admis à l’hôpital de Diffa pour des soins d’urgence”, a indiqué à l’AFP un journaliste local.
“L’attaque a bien eu lieu mais nous n’avons pas de bilan”, a confirmé une source sécuritaire à l’AFP.
Cette attaque survient après une accalmie depuis fin 2019 dans la région de Diffa ciblée depuis 2015 par des islamistes de Boko Haram.
Une source humanitaire a expliqué à l’AFP que l’attaque a surtout été favorisée par “l‘étiage partiel” des eaux de la Komadougou (rivière frontière entre le Niger et le Nigeria), qui empêchent habituellement les incursions des jihadistes.
En février 2019, sept soldats nigériens avaient été tués au cours d’une attaque de cette même position de Chétima Wangou, un petit village dans la commune de Chétimari, à 25 km au sud-ouest de la ville de Diffa (capitale régionale).
Cette commune est également proche de la ville nigériane de Damasak, prise en 2015 à l’armée nigériane par les combattants de Boko Haram, avant d‘être reconquise par des soldats du Tchad et du Niger.
La région de Diffa abrite 120.000 réfugiés nigérians, et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram, selon l’ONU. Mi-février, une vingtaine de personnes sont mortes et plusieurs blessées dans une bousculade au cours d’une distribution de vivres et d’argent à des réfugiés et déplacés à Diffa.