«Nous venons malheureusement d’enregistrer notre premier décès du Covid-19 au Cameroun. Il s’agit du patient 3 qui nous était venu d’Italie, déjà très touché par la maladie. Sincères condoléances à sa famille et courage à nos professionnels de santé».
C’est par ce tweet, posté hier, mardi 24 mars 2020, que le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé le premier décès lié au Covid-19 au Cameroun, le troisième en Afrique centrale, après un décès au Gabon et un autre en République démocratique du Congo (RDC).
Le patient en question était un Camerounais âgé de 56 ans qui résidait en Italie, épicentre européen de la pandémie. Il était arrivé le 7 mars dernier à Yaoundé, la capitale, après avoir transité par la France, autre pays d’Europe durement frappé par la pandémie.
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Il avait par la suite, à Yaoundé, été testé positif au Covid-19, et placé à l'isolement le 14 mars dernier à l’Hôpital central de Yaoundé.
Selon nos informations, la victime était déjà très mal en point à son arrivée à cet hôpital.
«Il souffrait de détresse respiratoire et consommait trois bonbonnes d’oxygène par jour», indiquent des sources médicales.
Le 18 mars dernier, le Cameroun a adopté des mesures draconiennes pour endiguer l’épidémie de Covid-19 dans le pays, où 66 cas d’infection ont été confirmés à ce jour.
Entre autres mesures édictées par les autorités, la suspension des visas d’entrée dans le pays, la fermeture des frontières ainsi que des établissements scolaires et de formation supérieure, et l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Mais celles-ci peinent à entrer dans les habitudes de la société camerounaise.
Ce matin, mercredi 25 mars 2020, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie a appelé à l'«union sacrée» autour de ces mesures.
«C’est ensemble, dans la discipline, la solidarité et en toute responsabilité que nous vaincrons. Restons chez nous, observons les mesures barrières. Cette nuit, 10 cas encore», a écrit ce membre du gouvernement, toujours sur son compte Twitter.
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De son côté, le ministre des Transports, Jean-Ernest Massena Ngalle Bibehé, rappelle que les déplacements des personnes ne doivent s’effectuer qu’en cas «d’extrême nécessité», suivant les mesures de distanciation prescrites, en l’occurrence la limitation des places dans les transports en public (mototaxis, taxis, bus, etc.).
Le non respect de ces mesures est susceptible de conduire à l’arrêt total, «pendant 15 jours au moins», de l’ensemble des activités de transport urbain, péri-urbain et inter-urbain de personnes, a prévenu le ministre dans un communiqué publié hier, mardi 24 mars 2020.