Afrique du Sud: la corruption, un facteur "majeur" de la détérioration du système de santé en 2019

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Le 01/04/2020 à 10h15, mis à jour le 01/04/2020 à 10h17

La corruption est un facteur "majeur" qui a contribué à la détérioration du système de santé public sud-africain en 2019, a indiqué Corruption Watch dans son rapport annuel publié mercredi.

"L'état du système de santé public en 2019 a continué à se détériorer, les services s'étant presque complètement effondrés dans de nombreuses régions et provinces du pays", a déploré l'ONG, notant que les dépenses publiques de santé ont diminué durant cette année.

La corruption a contribué de manière significative à cette situation à travers les dépenses illégales, les malversations, les vols, le népotisme et l'utilisation illégale des données personnelles des patients, a expliqué Corruption Watch.

Ce rapport intervient alors qu'un confinement total a été instauré dans le pays pour freiner la pandémie du coronavirus (covid-19). Selon les derniers chiffres officiels, l'Afrique du Sud compte un total de 1.326 cas confirmés de covid-19.

"La corruption qui touche les achats des équipements de soin peut entraîner des pénuries de fournitures médicales, la hausse des prix des médicaments et la détérioration de la qualité des soins en général", a dit l'avocate du Corruption Watch, Tara Davis.

Outre l'Afrique du Sud, ce rapport fait partie d'une étude qui a concerné quatre autres pays, à savoir le Kenya, l'Ouganda, la Zambie et le Népal. Il a pour objectif de promouvoir la transparence dans la passation des marchés publics et favoriser une meilleure utilisation des fonds publics dans les soins de santé.

Près de 700 plaintes liées à des cas de corruption ont été déposés dans le secteur de la santé entre 2012 et 2019, dont près de 100 en 2019, signale le groupe. 

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 01/04/2020 à 10h15, mis à jour le 01/04/2020 à 10h17