Me Emmanuel Simh a annoncé hier, mercredi 9 septembre en début de soirée, la libération de Kevin Ngassam, le jeune élève de 18 ans incarcéré depuis quelques jours à la prison centrale de Yaoundé dans le cadre de l’affaire de fuite d’épreuves au baccalauréat. Willy Christian Tchabouatchou Sandjong, l’autre élève de 20 ans écroué dans cette affaire, a lui aussi été libéré.
«Les deux élèves à la sortie de prison. Le combat continue pour la liberté des trois autres encore détenus», a écrit l’avocat sur sa page Facebook. Les deux jeunes comparaitront libres.
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Elève au lycée classique de Bangangté, dans la région de l’Ouest, Kevin Ngassam a été interpellé le 6 août et placé sous mandat de dépôt provisoire. Il est accusé d’avoir partagé des épreuves de l’examen sur les réseaux sociaux. En dehors des deux élèves, les trois autres personnes (deux étudiants et un enseignant) impliquées dans cette affaire restent en prison. Tous sont poursuivis pour «fraude aux examens et complicité».
Leur emprisonnement a suscité un vif tollé dans le pays. Des voix se sont notamment élevées au sein de l’opinion publique pour réclamer la libération du jeune Kevin.
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Sept personnels de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), l’organisme en charge de l’organisation de cet examen, ont été identifiés comme les auteurs de la fuite des épreuves et suspendus pour une période de trois mois, «sans préjudice des poursuites judiciaires», indique la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga.
En rappel, la session 2020 du baccalauréat a été émaillée par la fuite d’épreuves de physique, de sciences de la vie et de la terre (SVT) et de chimie dans les séries C, D et Technologie de l’information (TI). Les épreuves en question, partagées sur les réseaux sociaux, ont entre-temps été reprogrammées.