Au moins neuf personnes ont été blessées dans l’explosion d’une bombe artisanale, dimanche 1er novembre aux alentours de 20h (heure locale), dans un snack-bar très fréquenté de Nsam, un quartier populaire de la capitale, selon un bilan officiel. Les blessés, évacués dans les hôpitaux, sont hors de danger, selon les autorités. La bombe a été introduite dans ce snack-bar par un individu non identifié. «Les analyses effectuées par les services spécialisés ont permis de constater qu’il s’agit d’un engin explosif improvisé (EEI) dissimulé dans un sac de couleur noire et rouge, présentant un dispositif électronique à déclenchement à distance, composé d’une batterie de moto, d’une carte mémoire et de fils électriques», indique le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué publié lundi 2 novembre dans la soirée.
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Selon ce document, du matériel servant à la fabrication d'engins explosifs a été prélevé sur le lieu de l’incident. Notamment, deux bouteilles en plastique contenant un liquide inflammable «dont la nature reste à déterminer», ainsi qu’une boîte de gaz vide pour réfrigérateur retrouvée dans le plafond du snack-bar et présentant des signes de carbonisation. L’explosion a provoqué une importante déflagration qui a endommagé le mur d’enceinte et la toiture du snack-bar.
«J’ai entendu une explosion vers 20h. J’ai aussitôt pensé que c’était un pneu qui avait éclaté. Ce n’est qu’après que j’ai su que c’était l’explosion d'une bombe, en voyant les images sur les réseaux sociaux», a confié Soumaiya Aliou, qui habite à Obobogo, un quartier voisin du lieu de l’incident.
L’explosion a provoqué une vague de panique dans le quartier. «Nous sommes sortis de la maison en courant, après avoir entendu l’explosion. De la fumée s’échappait du snack. Nous ne sommes rentrés chez nous qu’après minuit, avec la peur au ventre», raconte une riveraine dont le domicile jouxte le lieu de l’incident. Une enquête a été ouverte «en vue de rechercher et d’interpeller les auteurs de cet acte criminel», affirme le porte-parole du gouvernement. Cette explosion à la bombe artisanale est la cinquième d’une série qui touche Yaoundé depuis le mois de juin.
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Le 14 août, plusieurs personnes ont été blessées dans l’explosion d’une bombe artisanale dans un bar non loin du marché Mokolo, l’un des plus populaires du pays. Le 2 juillet au soir, l’explosion d’une bombe artisanale au quartier Damase (voisin de Nsam où a eu lieu l’explosion de dimanche) a fait quatre blessés. En juin, deux EEI avaient explosé à Yaoundé, sans faire de victimes. A la suite de cet incident, la sécurité a été renforcée dans la capitale, notamment avec une multiplication des contrôles dans les véhicules.