Diffusée samedi 21 novembre par «Al Andalus», bras médiatique de la nébuleuse, la vidéo a été vite relayée par le journaliste mauritanien Isselmou Mustapha Sahilli, spécialiste des mouvements djihadistes de l’espace Sahélo-saharien.
Le nouvel émir de nationalité algérienne, remplace ainsi Abdel Malik Droukdal, tué dans un raid français au Nord Mali au mois de juin 2020.
Le choix porté sur Annabi ne doit rien au hasard, car «ses états de service» lui confèrent le statut de vétéran dans l’organisation des actions terroristes.
Ancien d’Afghanistan, il fût un membre actif du Groupe Islamique Armé (GIA) en Algérie.
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Il a été également l’un des fondateurs du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) en 2004 et d’AQMI en 2007. Il a assumé la présidence du Conseil des notables de cette dernière organisation depuis 2010.
Abou Oubeida Youssouf Al–Annabi est aussi présenté comme le cerveau de l’attaque de Tiguentourine situé à 45 kilomètres à l’Ouest d’In Amenas (le Sud/Ouest algérien). Une prise d’otages menée le 13 janvier 2013, avec un bilan de plusieurs dizaines de victimes.
Ce coup fumant est le plus «haut fait de guerre» de la carrière du nouveau chef d’AQMI. Il a été condamné à mort par contumace en Algérie en 2017.
Cette figure marquante de la nébuleuses terroriste sous régionale et mondiale, fait partie des fondateurs du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), formé au Sahel il y a quelques années.