Mercredi après-midi, 279 adolescentes, de 12 à 16 ans environ, ont été ramenées à leurs familles à Jangebe, dans l'Etat de Zamfara, près d'une semaine après leur enlèvement par des hommes armés dans les dortoirs de leur école de la localité.
Après les retrouvailles, des habitants de Jangebe ont pris à partie le convoi des responsables de l'Etat de Zamfara, jetant des pierres et attaquant les voitures.
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"Après les troubles d'hier (mercredi), un couvre-feu a été imposé et tout le monde a reçu l'ordre de rester chez soi", a déclaré Abubakar Zaki, un habitant dont deux filles avaient été kidnappées.
Jeudi matin, la police "a fait le tour de la ville, informant que la mesure avait été prolongée de 24 heures", a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait aussi ordonné la fermeture du marché et de tous les magasins du village.
Muhammad Mustapha, un autre habitant de Jangebe, a confirmé à l'AFP l'ordre donné de rester chez soi.
Selon lui, les tensions étaient redescendues et la ville était calme jeudi.
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Mercredi, les membres de l'escorte protégeant les véhicules du gouvernement local et des médias, ont tiré en l'air et dans la foule, blessant au moins un villageois au ventre, selon un journaliste de l'AFP sur place.
L'enlèvement de ces 279 adolescentes était le quatrième kidnapping de masse d'écoliers en moins de trois mois dans le Nord-Ouest du Nigeria, où des groupes criminels, appelés localement "bandits", s'attaquent désormais aux écoles, après avoir multiplié les vols de bétail à grande échelle et les enlèvements contre rançon depuis plus de dix ans.