Pendant la grève déclenchée depuis le 12 juillet dans sa première phase, les grévistes ont assuré un service minimum dans chaque hôpital de la RDC pendant la semaine des négociations avec le gouvernement.
"Après analyse de la réponse du gouvernement par des médecins à travers la République, ils ont décidé de radicaliser leur mouvement de grève sous la forme de polarisation des urgences du mardi 20 juillet au mardi 27 juillet", a déclaré à l'AFP le Dr Mankoy Badjoki, président du Syndicat national des médecins du Congo (Synamed).
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"C'est-à-dire qu'à partir de demain mardi à 8H00 (6H00 GMT), il n'y aura plus de service minimum dans les hôpitaux. Tous les cas d'urgence seront orientés vers des sites choisis pour les recevoir. A Kinshasa par exemple, il y aura 4 hôpitaux pour recevoir des cas d'urgence exclusivement", a expliqué le médecin.
Dans leurs revendications, des syndicats des blouses blanches ont invité le gouvernement à verser des salaires à plusieurs centaines de médecins régulièrement engagés mais qui travaillent sans être payés depuis plusieurs années, à accorder des promotions en grade pour d'autres et l'admission de nouveaux médecins.
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Cette grève intervient alors que la RDC fait face à une préoccupante troisième vague de la pandémie de covid-19 qui a totalisé 46.356 cas avec 1.018 décès enregistrés, selon les chiffres contenus dans le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté de lundi.
Les personnels commis à la lutte contre cette pandémie ont perçu une avance de trois mois de leur salaire sur des arriérés de sept mois après des négociations avec le gouvernement.