La plus récurrente des violences est physique. Les femmes au foyer sont ainsi bastonnées et le sujet reste tabou en Afrique. Pourtant, des conséquences sont graves dans la société. Cette violence touche toutes les cultures, tous les niveaux d’instruction, les revenus et les âges. Les Nations unies la qualifient aussi de violence domestique.
Elle se manifeste par des sévices physiques, sexuels, psychologiques et économiques. A l’image des gifles et des coups, des rapports sexuels forcés, des intimidations ou des persécutions sous forme de menaces d’abandon ou de maltraitance et des privations d’argent ou d’autres moyens de fonctionnement.
Au Cameroun, les femmes s’inscrivent en faux. Pour elles, il n’est pas concevable qu’un adulte bastonne un autre, fut-il son épouse. Une position qui reste mitigée par rapport à la perception de l’homme, le chef de la famille. La majorité des hommes estiment que, qui aime bien châtie bien. La femme, pour ceux-là doit régulièrement subir de petites menaces de son mari accompagnées des gifles, tout en évitant de lui laisser des traces sur la peau.
Cela participe au bien-être de la famille, disent-ils. Des comportements instigateurs sont entre autres la négligence des besoins familiaux par la femme, la tension régulière dans le foyer et surtout l’infidélité de la femme. Sur ce dernier point, les hommes sont intransigeants. «Je ne tolérais jamais l’infidélité de ma femme. C’est un mépris total», lance André, un conducteur de moto rencontré au quartier Ahala à Yaoundé.
A Olivier de renchérir que: «si je trouve un homme sur mon femme, je la bastonne au point qu’elle oublie son propre nom». Pourtant, la loi camerounaise interdit les violences faites aux femmes quelle que soit la raison évoquée et punie sévèrement toute personne reconnue coupable des faits de violence sur sa conjointe.
Les psychologues appellent au dialogue dans les ménages, à chaque fois qu’une situation devient incontrôlable car les violences conjugales freinent le développement dans les communautés, appauvrissent les foyers, divisent les couples et conduisent aux infirmités, voire à la mort de l’un des conjoints. Les hommes ont intérêt à les réduire pour garantir le plein épanouissement de tous les membres de la famille.