L’archivage est un ensemble d’actions qui a pour but de garantir l’accessibilité, sur le long terme, à des informations que l’on doit ou souhaite conserver pour des raisons juridiques, historiques ou culturelles. Mais cette discipline reste peu connue en Afrique en général et en Afrique noire en particulier, malgré les nombreux instituts universitaires créés à cette fin.
Les personnes qui maîtrisent les différentes étapes de cette discipline sont donc rares sur le continent. Pourtant, selon les spécialistes que nous avons rencontrés, l’archivage participe au développement, de la famille à la nation dans son ensemble.
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Par exemple, le patrimoine familial est généralement quantifié grâce aux archives conservées dans des coffres familiaux ou bien chez des notaires. Mais malheureusement, les Africains n’arrivent toujours pas à s’arrimer à cette discipline. Chacun se débrouille comme il peut dans l’espoir de conserver le peu d’information utile qui reste.
L’on peut ainsi remarquer que des actes d’état civil sont soit rangés dans des caisses, soit dans des coffres-forts ou tout simplement emballés et gardés dans un coin d’une bâtisse, pas forcément à l’abri des intempéries.
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C’est ainsi que nombre de ces documents sont détériorés par des insectes quand ils ne sont tout simplement pas dégradés par le sol ou abîmés par l’humidité. De nombreuses familles se retrouvent ainsi dépourvues d’informations fiables pouvant leur donner la possibilité de reconquérir, conserver ou de revendiquer un bien leur appartient.
Et lorsque ces informations existent, elles sont rarement classées suivant les rubriques, ce qui participe à la perte d’un précieux temps pour les retrouver le jour où le besoin se ferait sentir.