Cameroun: le président du Comité olympique blanchi par le TAS

Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC).

Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC).. DR

Le 04/06/2018 à 19h13

Hamad Kalkaba Malboum, par ailleurs président de la Confédération africaine d’athlétisme, a été blanchi des faits de tricherie qui lui étaient reprochés lors de l’élection à la présidence du mouvement olympique africain en mai 2017.

Un an après sa suspension par l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), a eu gain de cause au Tribunal arbitral du sport (TAS).

Le Camerounais avait été recalé de la course à la présidence de l’ACNOA en mai dernier et suspendu pour des accusations de viol du code éthique de l’association.

Ses adversaires avaient en effet indiqué que la campagne électorale de Kalkaba Malboum s’appuyait sur des ressources du gouvernement camerounais, ainsi qu’une campagne de lobbying menée par l’Etat du Cameroun au profit de son candidat auprès des autres Etats africains. Ce qui aurait entraîné des troubles entre les gouvernements de ces pays et leurs Comités nationaux olympiques.

Hamad Kalkaba Malboum a saisi le TAS pour plaider sa cause et a été réhabilité par la décision rendue la semaine dernière par l’instance.

En somme, la décision de l’ACNOA est annulée ainsi que les sanctions prises contre lui. Une nouvelle élection au poste de président de l’ACNOA est à reprogrammer. «J’accueille la décision avec humilité et soulagement parce que ce que j’ai vécu ne reflète pas ma vie consacrée au sport comme pratiquant et comme dirigeant. Je n’ai jamais cherché à tricher. J’ai d’ailleurs été candidat à deux reprises à la tête de l’ACNOA, sans succès. Et subitement, on me définit comme une personne corrompue. Tous les efforts consentis pour adhérer aux valeurs d’intégrité, tout cela a été violemment remis en cause. Et ça m’avait beaucoup affecté», déclare Kalkaba Malboum dans une interview au quotidien national Cameroon Tribune.

Le Camerounais était opposé à l’Ivoirien Lassana Palenfo, candidat à sa propre succession à la tête de l’ACNOA lors du scrutin de mai 2017, finalement remporté par ce dernier après la disqualification de son challenger. Mais, entretemps, Palenfo a été, lui aussi, suspendu de ses fonctions à la tête de l’ACNOA, en attendant le verdict du TAS.

«J’ai reçu à plusieurs reprises des candidats aux postes électifs qui sollicitaient mon soutien. Parfois, c’étaient les ambassadeurs de leurs pays respectifs. Je ne voyais pas en quoi le fait que mon pays me soutienne devienne un problème», ajoute Hamad Kalkaba Malboum. Les nouvelles élections à la tête de l’ACNOA seront ouvertes à tous les candidats, précise le TAS.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 04/06/2018 à 19h13