Libéria: le haut geste de gratitude de Weah à Wenger et Le Roy

George Weah, président du Liberia, et Arsène Wenger, ancien coach de Monaco et d'Arsenal.

George Weah, président du Liberia, et Arsène Wenger, ancien coach de Monaco et d'Arsenal. . DR

Le 23/08/2018 à 14h30, mis à jour le 24/08/2018 à 11h34

Le président libérien George Weah va décerner la plus haute distinction de son pays à Arsène Wenger et Claude Le Roy. Deux entraineurs français qui ont marqué sa carrière professionnelle. Une décision loin toutefois de faire l’unanimité au Libéria.

Reconnaissant, Mister George Weah l’est. Durant toute sa carrière, le président libérien n’a cessé d’exprimer sa reconnaissance envers Arsène Wenger et Claude Le Roy. Le président libérien va élever le vendredi 24 août Arsène Wenger et Claude Le Roy à la plus haute distinction du pays: l’«Ordre humanitaire de la rédemption africaine avec le rang de Grand Chevalier». 

La première rencontre entre Weah et Le Roy remonte en 1988 au Cameroun lorsque le Sorcier Blanc entrainait les Lions indomptables, vainqueurs de la CAN au Maroc. A cette date, Weah était sociétaire du club venait de signer au Tonnerre de Yaoundé et s’entrainer avec les Lions indomptables du Cameroun. Il avait tellement éblouie Le Roy et les dirigeants camerounais que ces derniers avaient tenté de le naturaliser pour qu’il puisse jouer avec les Lions indomptables. Et c’est Le Roy qui a recommandé Weah à Arsène Wenger, alors entraineur de Monaco. Le passage de Monaco a ouvert la voie à une riche expérience professionnelle qui a conduit Weah au PSG et au Milan AC et d’être le seul joueur africain à remporter le titre de joueur mondial de l’année en 1995.

Cette décision est toutefois loin de faire l’unanimité. L’opposition ne trouve pas de justification à ce que George Weah décerne la plus haute distinction du pays à Arsène Wenger. Selon l’opposant Darius Dillon, la plus haute distinction de la nation ne peut pas être accordée à quelqu’un qui n’a pas fait quelque chose directement pour le pays». Pour sa part, un autre opposant du parti Economic freedom fighters of Liberia parle d’«une perte de temps».

Toutefois, le ministre des Sports du Liberia, Zeogar Wilson, «dans le feu de la guerre civile, la seule bonne chose qui soit sortie du Liberia était George Weah et ses prouesses footbalistiques». Dès lors, «comment pouvons-nous ne pas honorer ces gars qui l’ont poussé à arriver là où il est arrivé?». Rappelons que cette guerre civile (1989-2003) avait fait plus de 250 000 morts. En plus, souligne, pour sa part, le ministre libérien de l’Information, Eugene Nagbe, Wenger «a contribué au sport en Afrique et a donné de nombreuses opportunités aux Africains».

Par Kofi Gabriel
Le 23/08/2018 à 14h30, mis à jour le 24/08/2018 à 11h34