CAN 2019. Le cauchemar continue... devant le Tribunal arbitral du sport

Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF).

Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF). . DR

Le 29/01/2019 à 15h56, mis à jour le 30/01/2019 à 12h04

L'Association des clubs de football amateur du Cameroun ne lâche pas la CAF d'une semelle. Devant le TAS, elle conteste le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, le glissement des futures CAN, et le relèvement de 16 à 24 équipes participantes à la phase finale de cette compétition.

Selon un communiqué de l'Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC), le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a ouvert ce 28 janvier 2019, une procédure arbitrale au sujet du retrait de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun, sous le numéro TAS 2019/A/6111. Il vise à remettre en cause la décision du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) du 30 novembre dernier.

«Au vu des démarches déjà engagées respectivement par la Fédération de football des Comores et la Fédération ivoirienne, ces initiatives visent à préserver uniquement les intérêts du football camerounais en obligeant les dirigeants de la CAF à mettre fin à l'imbroglio juridique créé par le "glissement" qui est un principe inconnu des règlements de la CAF», indique le président de l'ACFAC, Henri Balla Ongolo.

Celui-ci ajoute que l'association a également déposé un appel contre la décision du Comité exécutif de la CAF du 8 janvier 2019, qui a attribué l'organisation de la CAN 2019 à l’Égypte.

Une note signée de Fabien Cagneux, conseiller auprès du TAS, a été transmise à la CAF, à qui il est demandé de désigner un arbitre pour la représenter, celui de l'ACFAC étant Jean-Pierre Karaquillo, professeur à Limoges (France). Elle dispose d'un délai de dix jours pour ce faire après réception dudit courrier. La CAF est également invitée à déposer au greffe du TAS, dans un délai de 20 jours, une description de ses moyens de défense et, toute exception d'incompétence, les pièces et preuves qu'elle entend invoquer, les noms des témoins, etc.

Bien que formelle, il s'agit d'une petite victoire pour l'association, le Cameroun ayant déjà accepté le principe du glissement de date proposé par la CAF et accepté d'organiser la CAN 2021. Rappelons que c'est en décembre 2018 que l'ACFAC a déposé un recours auprès du TAS de Lausanne en Suisse, afin de contester les décisions du Comité exécutif de la CAF du 20 juillet 2017 (passage de 16 à 24 équipes participantes à la phase finale de la CAN) et du 30 novembre 2018 (retrait de l'organisation de la CAN 2019 au Cameroun).

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 29/01/2019 à 15h56, mis à jour le 30/01/2019 à 12h04