CAN 2019: l'édition des mille et une grandes premières

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Le 21/06/2019 à 12h36, mis à jour le 21/06/2019 à 12h43

C'est la première fois que participe la Mauritanie ou Madagascar à une phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Mais toute cette édition sera faite de grandes premières.

Cette Coupe d'Afrique des Nations (CAN) qui fait son retour en Egypte après six éditions d'absence, est un motif de fierté pour les Egyptiens.

En effet, la dernière CAN en date à avoir été organisée dans ce pays date de 2006, une édition au cours de laquelle l'équipe des Pharaons avaient non seulement été couronnés champions, mais s'étaient aussi offert ce luxe d'enchaîner un beau triplé, en remportant consécutivement les CAN 2008 et 2010 qui avaient suivi.

C'est dire que la CAN 2019 ne manquera pas réveiller de beaux souvenirs aux coéquipiers de Mohamed Salah et à près de 100 millions de supporters. 

Mais au-dela de ce retour dans un pays qui a remporté les deux premières éditions de la Coupe d'Afrique des Nations, celles de 1957 et de 1959, cette édition connaîtra plusieurs nouveautés.

En effet, c'est celle de la première CAN à 24, ou encore de la mise en place, pour la première fois, de la Video assistant referee (VAR), la fameuse technique d'assiatnce vidéo à l'arbitre.

Cette édition sera aussi celle d'une phase finale pilotée par une autre personne que Issa Hayatou, et ce, pour la première fois depuis trois décennies. 

Concernant la CAN à 24 équipes, c'est ce mode d'organisation du tounoi qui a coûté au Cameroun, l'organisation de l'édition 2019.

En effet, jusqu'à la fin de l'année dernière, le Cameroun espérait encore tenir ses délais de construction de nouveaux stades et de suffisamment de réceptifs hôteliers ou encore d'infrastructures.

Malheureusement, à la fin du mois de novembre 2018, une ultime mission d'inspection de la CAF avait conclu à l'impossibilité du pays, tenant du titre, d'organiser la coupe d'Afrique.

Non seulement les Camerounais n'ont pas compris la décision de la CAF, mais cette dernière a eu pour conséquence de chambouler l'organisation des prochaines éditions.

Dans une décision controversée, la Confédération africaine de football avait alors procédé à un glissement pur et simple des pays organisateurs jusqu'à 2025.

Le Cameroun a ainsi hérité de l'édition de 2021, la Côte d'Ivoire de celle de 2023, et la Guinée de celle de 2025.

Néanmoins, cette CAN des 24 a été une aubaine pour des pays comme la Mauritanie, Madagascar ou le Burundi, qui disputeront la phase finale de cette compétition pour la première fois de leur histoire.

Ce mode d'organisation a également permis à des pays qui ne sont pas habitués de la compétition de décrocher plus facilement leur ticket pour l'Egypte.

C'est notamment le cas de la Tanzanie, de l'Ouganda, de la Namibie, voire de la Guinée Bissau ou du Niger. Quoi qu'il en soit, tous ces "petits" pays footballistiquement peu connus seront, cette année, en Egypte, de la fête. 

Autre grande nouveauté, l'introduction de la fameuse et si problémùatique VAR, alors même que la polémique de la finale de la Champions League de la CAF entre l'ES-Tunis et le Wydad de Casablanca est encore prégnante. Mais afin de réduire les problèmes liés à son utilisation, sa mise en service ne se fera à partir de la phase des quarts de finale. 

Enfin, pour la première fois depuis le début des années quatre-vingt, Issa Hayatou, l'emblématique président de la CAF, ne sera pas dans les tribunes officielles.

A sa place, siège désormais Ahmad Ahmad, élu après avoir obtenu le soutien du patron des patrons du football mondial, Gianni Infantino.

Ahmad Ahmad est d'ailleurs l'auteur de ces nouvelles réformes, dans le sillage de celles introduites par la FIFA, mais il est aussi au centre de la polémique liée à sa récente garde à vue, à Paris, et à la finale de la Champions League.

Voilà, sans doute, ce qui explique sa décision de s'écarter juste après l'organisation de la CAN 2019, pour laisser la Sénégalaise Fatima Samoura, actuelle secrétaire générale de la FIFA, mener un audit approfondi de l'institution durant une période de six mois. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 21/06/2019 à 12h36, mis à jour le 21/06/2019 à 12h43