Cameroun: à quelques semaines du CHAN 2020, la Ligue traîne la Fecafoot devant le TAS

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Le 03/03/2020 à 16h12, mis à jour le 03/03/2020 à 16h14

Un mois avant le début de la compétition qui concerne les joueurs évoluant dans le championnat local, le conflit entre la Ligue de football professionnel et la Fédération camerounaise de football franchit une nouvelle étape.

Le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), Pierre Semengue, a annoncé la nouvelle dans un communiqué publié le week-end dernier. Le conflit qui oppose l'institution qu'il dirige et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), sa tutelle, sera désormais jugé par le Tribunal arbitral du sport (TAS). «Suite au maintien arbitraire de sa suspension par l’exécutif de la Fecafoot, la LFPC a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester cette décision prise en violation évidente des dispositions de l'alinéa 2 de l'article 15 des statuts de la Fecafoot», peut-on lire dans l’adresse.

«Le 25 février 2020, le TAS a donné une suite favorable à la déclaration d’appel de la LFPC en initiant une procédure sous le numéro TAS/A/6783 LFPC contre Fecafoot», ajoute le président de la Ligue. Pour lui, la LFPC, démembrement de la FEcafoot, a été victime «d’abus d'autorité» de la part de la fédération depuis août 2019, moment choisi par la Fecafoot pour suspendre la Ligue. Profitant de fait de l’occasion pour reprendre en main l’organisation des championnats de Ligue 1 et Ligue 2, principal vivier des sélectionneurs pour l’équipe nationale A', constituée des joueurs locaux et appelée à prendre part au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en avril prochain. Ce, par l’entremise d’un Comité transitoire.

A l’issue de la dernière réunion du Comité exécutif de la Fecafoot le 22 août 2019, la fédération a décidé de la suspension avec effet immédiat de la LFPC pour «violation grave de ses obligations». Entre autres causes, la décision de la Fecafoot de modifier les statuts de la LFPC lors de l’assemblée générale du 26 juillet 2019. Objectif : limiter l'âge du président à 75 ans. Ce à quoi s'oppose Pierre Semengue, en vertu de l’article 4.1 des statuts de la FIFA qui disposent que «toute discrimination d’un pays, d’un individu pour des raisons de sexe, de handicap, de religion, de naissance ou autre statut, pour toute autre raison, est expressément interdite, sous peine de suspension ou d’exclusion».

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 03/03/2020 à 16h12, mis à jour le 03/03/2020 à 16h14