Afrique de l'ouest: la BOAD se penche sur la finance verte

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Le 03/11/2016 à 07h32, mis à jour le 03/11/2016 à 13h07

Les travaux d’un atelier sur la finance climat et les normes de sauvegarde environnementale, sociale et climatique a été ouvert le mercredi 2 novembre à Lomé.

Organisé par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), cet atelier a pour objectif de faire connaitre aux différents acteurs, la stratégie environnement et climat de la Banque et ses normes de sauvegarde environnementale et sociale, ainsi que les modalités d’accès aux ressources des mécanismes multilatéraux de financement auxquels elle est accréditée.

Pendant trois jours, les participants vont échanger sur la stratégie climat de la BOAD 2015-2019, le cycle d’instruction des projets à la BOAD, les procédures de contrôle environnemental, social et climatique de la BOAD et sur l’architecture de la finance climat internationale. Ils vont également échanger sur le fonds pour l’adaptation et pour l’environnement mondial et le fonds vert pour le climat.

Il est aussi prévu une discussion avec les autorités nationales sur les opportunités et le choix des projets nationaux et régionaux susceptibles d’être soumis au fonds. Un plan d’action pour le suivi des recommandations de l’atelier va boucler les travaux.

Le conseiller spécial du président de la BOAD, Sékou Sylla a indiqué que les enjeux environnementaux et climatiques de la sous-région, constituant également des enjeux de développement durable ont amené le Togo, à l’instar des autres Etats de l’UEMOA, a élaboré nombre de plans tels que le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA), et les Contributions Prévues au niveau National (CDN) pour y faire face.

«Cependant, la mobilisation des ressources appropriées pour la mise en œuvre de ces plans reste un défi majeur», a-t-il relevé.

Sékou Sylla a souligné qu’en tant qu’institution de financement du développement des pays de l’UEMOA, la BOAD s’est résolument positionnée, dans le cadre de sa stratégie environnement et climat, comme entité régionale de mise en œuvre. Il a affirmé que leur ambition est de mobiliser les ressources de la finance climat internationale pour accompagner les Etats de l’UEMOA pour un développement sobre en carbone et résilie au changement climatique.

Le conseiller spécial du président de la BOAD a précisé qu’avec l’approbation de la note conceptuelle du projet Mandouri et de celle du projet régional de promotion d’une agriculture climato- intelligente en Afrique de l’Ouest de même que celle du projet d’hybridation, la BOAD pourra bientôt mobiliser au profit du Togo un montant d’environ 14 millions de dollars US, soit 23 milliards FCFA.

«D’autres projets sont en cours de préparation en vue de la mobilisation de financements plus conséquents», a-t-il poursuivi.

«En s’engageant dans la mobilisation de ces financements sous forme de don au profit des Etats membres de l’UEMOA, la BOAD s’est employée à relever ses standards d’intervention, notamment en ce qui concerne d’une part ses normes fiduciaires, et d’autres part ses normes de sauvegarde environnementale et sociale», a conclu Sékou Sylla.

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, El Hadj Abdel-Rabim Sama a salué les multiples efforts consentis par la BOAD pour l’intégration dans son cycle d’instruction de projet, les procédures de contrôle environnemental, social et climatique.

«Le gouvernement togolais est regardant vis-à-vis de l’application du cadre réglementaire environnemental. A cet effet, il a pris des dispositions réglementaires et législatives pour imposer à tout promoteur de projet, la réalisation des études d’impacts environnementales avant l’exécution du projet», a-t-il ajouté.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 03/11/2016 à 07h32, mis à jour le 03/11/2016 à 13h07