La petite bourgade d’Anoumabo, dans la commune de Marcory à Abidjan va à nouveau vibrer au rythme des musiques d’Afrique. Ce village Ebrié (peuple originaire d’Abidjan), qui a vu les premiers pas du groupe musical Magic Système, va recevoir à partir de ce 19 avril la 9e édition du FEMUA, le festival des musiques urbaines d’Anoumabo, une initiative de Salif Traoré, alias A’Salfo, le lead du groupe ivoirien, commissaire général du FEMUA.Pour cette édition, une quinzaine d’artistes du continent et de sa diaspora feront le déplacement. L’on aura ainsi l’occasion d’y côtoyer les valeurs connues de la scène africaine comme le groupe togolais Toofan, la camerounaise Charlotte Dipanda et Elida Almeida du Cap-Vert ou encore Daddy Lumba (Ghana), Célestin Mawndoé (Tchad) auxquels vont s’ajouter le jamaïcain Ijahman Levi et Kery James de France. Avec en outre les très attendus Papa Wemba de la RD Congo et Vieux Farka Touré du Mali.Du côté de la Côte d’Ivoire, les promoteurs ont opté pour un mélange de Zouglou, de coupé décalé et de musiques d’inspiration traditionnelle avec Yabongo Lova, Abou Nidal, Nguess Bon Sens, Boni Gnahoré, John Kiffy et NST Cophie’S dont les tubes ont bercé les mélomanes ivoiriens dans les années 1990.Ce sont environ 50.000 festivaliers qui sont attendus quotidiennement autour du plus grand évènement musical du pays voire de la sous-région ouest africaine.Outre le théâtre d’Anoumabo et le Centre culturel Français d’Abidjan qui accueilleront différents concerts, le FEMUA posera également ses valises à Korhogo, la principale ville du nord du pays, à environ 600 km d’Abidjan, où se tiendra le concert de clôture le dimanche 24 avril.L’ouverture du festival se fera ce mardi en présence d’Henri Konan Bédié, l’ex chef d’Etat ivoirien, parrain de l’évènement.Par ailleurs, comme à son habitude depuis les trois dernières éditions, le FEMUA sera marqué par une œuvre sociale avec la construction d’une école primaire à Bangolo, une localité située à l’ouest du pays.
Le 18/04/2016 à 16h30