L’aéroport d’Abidjan a franchi le cap des 1,6 millions de passagers en 2015. C’est un autre signal de la relance de l’économie ivoirienne.Le transport aérien étant lié à la croissance économique, comme l’affirment les spécialistes du secteur, la nouvelle performance illustre la bonne santé de l’économie ivoirienne, mais aussi les effets des investissements dans la formation des ressources humaines et dans l’amélioration des infrastructures, soutient Gilles Darriau, directeur général d’Aéria, société d’exploitation de l’aéroport d’Abidjan.Des investissements importants ont été consacrés à la rénovation de la zone de départ de l’aérogare, «l’un des plus beaux d’Afrique subsaharienne», et à des aménagements extérieurs qui ont notamment permis à l’aéroport d’accueillir l’Airbus A-380 depuis janvier 2014, faisant d’Abidjan la deuxième ville africaine à accueillir le mastodonte d’Airbus et ses quatre classes après Johannesburg, en Afrique du Sud.Et 2016 ouvre une autre ère d’expansion. Déjà pour le mois de janvier, «17% de progression» ont été enregistrés par rapport aux prévisions, a souligné Gilles Darriau. Aussi, les efforts d’investissements vont se poursuivre, assurent les responsables d’AERIA, avec notamment l’extension du parking avion, la construction d’une nouvelle aérogare fret et d’un taxiway.Des projets qui permettront d’accueillir de nouvelles compagnies et soutenir la hausse du trafic qui devrait passer à 1,750 million de passagers au terme de l’année et à 8 millions à moyen-terme.Quid de la liaison Abidjan – Etats-Unis ?Abidjan possède en outre un autre atout de choix : le certificat TSA délivré en avril 2015 par les autorités américaines et qui autorise désormais les vols directs entre Abidjan et les Etats-Unis. Reste à convaincre les transporteurs aériens de sa compétitivité face aux aéroports de Dakar et d’Accra, ses principaux rivaux après les aéroports nigérians, qui desservent également la destination.«C'est un challenge d'ouvrir une ligne sur les Etats-Unis. Il faut être sûr d'avoir des passagers. On est en négociation avec deux ou trois compagnies (…). Pour un pays comme la Côte d'Ivoire, le coût d'un vol en aller-retour, c'est pratiquement 200 millions FCFA. Quand vous prévoyez un tel vol, la compagnie qui accepte de le faire doit s’assurer avec ses partenaires que le potentiel est là (…)» a expliqué Gilles Darriau.Il faut noter que l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan revient de loin. Après avoir acheminé 1 250 000 passagers en 1999, sa fréquentation avait chuté à 600 000 passagers en 2011 après la décennie de crise.Air Côte d’Ivoire est la première compagnie qui opère à l’aéroport d’Abidjan, suivi d’Air France et de Royal Air Maroc selon AERIA.
Le 27/01/2016 à 20h46