Le prix d’achat de la noix de cajou fixé à 350 francs cfa le kilogramme

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Le 11/02/2016 à 12h53

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou depuis 2015, annonce une hausse de 27% du prix d’achat de la noix, à la veille de l’ouverture officielle de la campagne 2016. Une évolution en phase avec la forte demande du marché international observé ces dernières années.

Le Conseil des ministres tenu ce mercredi 10 février a fixé le prix d’achat de la noix de cajou à 350 francs CFA, soit 0,53 euro, le kilogramme pour la campagne 2016 qui s’ouvre ce 15 février.Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, le ministre Bruno Koné, il s’agit d’«un prix plancher» pour les achats «bord champ».La noix de cajou confirme ainsi son statut de «cacao» de la partie nord de la Côte d’Ivoire avec des cours en hausse. Le prix d’achat bord champ enregistre un bond de 75 francs, soit 27 % de plus par rapport aux 275 francs CFA proposés en 2015.Une année faste au cours de laquelle les paysans avaient obtenu des acheteurs des prix records allant jusqu’à 700 francs le kilo, dans certaines parties du pays. L'année 2015 est aussi celle où le pays a porté sa production à un peu plus de 700.000 tonnes, devenant le premier producteur mondial devant l’Inde.Cependant, les cours de la spéculation pourraient connaître un retournement d’ici la mi-2016 d’après certains analystes.Dans une note publiée en novembre dernier, le site d’information spécialisé N’Kalo envisageait un affaissement de la demande mondiale en avril-mai, «lorsque les transformateurs et les importateurs d’amande (noix de cajou) du monde entier réaliseront l’importance de la production ouest-africaine» qui va «bientôt dépasser les 2 millions de tonnes» contre «un peu moins de 1,5 million de tonnes» en 2015.Dans son intervention, Bruno Koné a signifié que les producteurs avaient été rétribués à hauteur de 288 milliards de francs CFA contre 169 milliards en 2014.Le défi de la filière ivoirienne de noix de cajou reste la transformation. Avec un niveau d’usinage de moins de 10% de son offre en 2014, le gouvernement ambitionne transformer la totalité de la production d’ici 2020.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 11/02/2016 à 12h53