Forte baisse des recettes pétrolières

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Le 28/02/2016 à 22h46

Le gouvernement ivoirien a rendu public les chiffres de la production d’hydrocarbures au troisième trimestre 2015, à l’issue du conseil des ministres de ce mercredi. Si l’offre enregistre une hausse, le revenu contractuel du pays a dégringolé d’un peu plus de 45% à 53 milliards de francs CFA.

Au troisième trimestre 2015, la Côte d’Ivoire a récolté 53 milliards FCFA, soit 80,8 millions d’euros, représentant sa part contractuelle de revenus de la production locale d’hydrocarbures. Un niveau en baisse de 45,51% par rapport au montant perçu à la même période en 2014, a précisé le gouvernement ivoirien ce 24 février.La principale raison évoquée est la chute des cours du brut qui sont passés de 100 dollars le baril en septembre 2014 à 48 dollars à septembre 2015, soit une baisse de plus de 50% en un an.Les neuf premiers mois de l’année 2015 ont enregistré une reprise de la production ivoirienne d’or noir. 7 millions de barils de pétrole ont été extraits sur la période, soit une production moyenne de «26 mille barils par jour», en hausse de 36,13% sur un an.Un bond lié à «la mise en production de nouveaux puits dans le cadre de la phase 3 de développement des champs Espoir et Baobab», a expliqué le gouvernement.En revanche, au niveau du gaz naturel, l’offre ivoirienne est restée pratiquement stable. La production a été évaluée à 58 millions de BTU (British Thermal Unit), soit une production journalière de 213.013 BTU, en progression de 2,82% sur un an.La production ivoirienne qui est de loin bien modeste et reste en deçà des 60.000 mille barils jour atteints au milieu des années 2000 en raison de la déplétion d’une partie de ses gisements.Dans son programme de travail 2016 adopté en début de semaine, le gouvernement a annoncé une intensification de l’exploration et de la production pétrolière durant l’année.C’est que le pays, les experts avec, croit au potentiel de sa zone maritime, surtout depuis la découverte, dans les années 2000, d’importants gisements offshore dans les eaux frontalières du Ghana. Une zone devenue litigieuse et qui fait l’objet d’un différend judiciaire.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 28/02/2016 à 22h46