D’ici fin 2017, la Côte d’Ivoire accueillera 275 mégawatts supplémentaires sur son réseau électrique avec l’achèvement du barrage hydroélectrique de Soubré, à environ 360 km à l’ouest d’Abidjan.L’infrastructure, dont la livraison était attendue en septembre 2018 est un «investissement majeur» qui va contribuer à l’objectif du pays de passer de «2.000 à 3.000 MW en 2018, puis 4.000 MW d’ici 2020», s’est réjoui Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre ivoirien, en visite sur le chantier.Opéré par l’entreprise chinoise SynoHydro, ce qui sera le plus grand ouvrage hydroélectrique du pays, va globalement coûter 331 milliards FCFA, soit environ 504,6 millions d’euros. Le projet est financé essentiellement par la Chine.Un atout pour le «mix énergétique» ivoirien, avec une énergie renouvelable, qui offre surtout l’avantage de répondre, à un coût moindre, à la hausse de la demande annuelle nationale de l’ordre de 10%.L’investissement électrique va s’accélérer avec les projets en cours et visant à électrifier toutes les localités de plus de 500 habitants d’ici 2018, a relevé avec satisfaction Kablan Duncan.Pour la Côte d’Ivoire, l’exploitation du potentiel hydroélectrique, estimé à 2 000 MW devient une priorité. Après les barrages d’Ayamé, Taabo, Buyo et Kossou, le pays n’avait plus effectué d’investissements majeurs dans ce secteur depuis les années 80.Toutefois, le renouveau économique du pays a changé la donne avec la multiplication des projets. Le groupe marocain Platinum Power a ainsi signé, en juin 2015, un accord avec le gouvernement ivoirien pour la construction et l’exploitation des centrales hydroélectriques de Gao et Tayaboui respectivement à l’ouest et au sud-ouest du pays.Le pays espère renforcer et sécuriser son offre énergétique, à faible coût, de sorte à maintenir des tarifs qui restent les plus compétitifs de la sous-région ouest-africaine. Un argument qui reste enviable dans le contexte africain que la Côte d’Ivoire compte bien exhiber pour attirer les investisseurs étrangers.
Le 07/03/2016 à 18h15